28 mai 2020 - 14:13
Quartier M
Une présentation virtuelle en temps de pandémie
Par: Rémi Léonard
La première phase du Quartier M prévoit la mise en chantier dès l’automne prochain de trois immeubles résidentiels de quatre étages. Capture d’écran

La première phase du Quartier M prévoit la mise en chantier dès l’automne prochain de trois immeubles résidentiels de quatre étages. Capture d’écran

Signe des temps, c’est par une capsule vidéo que le prochain grand complexe immobilier du Groupe Robin a été présenté aux Maskoutains cette semaine. Toujours disponible sur le site web de la Ville de Saint-Hyacinthe, il s’agit au fond d’une sorte de rencontre d’information virtuelle sur le projet, organisée conjointement par le promoteur et la Municipalité.

La présidente du Groupe Robin, Nellie Robin, y détaille par exemple que le Quartier M doit se déployer sur un horizon de dix ans à travers quatre phases distinctes. Le démarrage pourrait se faire dès l’automne près de l’intersection entre l’avenue des Grandes-Orgues et la rue Girouard Est, a-t-elle précisé, disant vouloir ainsi « participer à la relance économique de la région ».

Cette première phase, uniquement résidentielle, vise la construction de trois immeubles de quatre étages. Les phases subséquentes prévoient la construction d’autres immeubles allant au plus jusqu’à six étages et, éventuellement, d’un secteur commercial plus au nord, en face de l’actuel M Rendez-vous marchands.

Comme il était annoncé, le développement durable est mis de l’avant comme un élément distinctif du projet, a bien souligné Nellie Robin dans sa présentation. Concrètement, cette orientation se traduit par l’intégration d’espaces verts « en abondance », d’aires dédiées à l’agriculture urbaine et d’une rue partagée au cœur du futur quartier, entre autres. On souhaite également offrir des alternatives à l’automobile dans les modes de transport et limiter l’espace dédié au stationnement extérieur, est-il aussi précisé dans la présentation.

Une attention particulière a aussi été portée à la gestion des eaux pluviales. Grâce à des techniques « d’avant-garde », le projet surpasse de loin les exigences municipales à cet égard, a fait savoir le directeur du Service du génie de la Ville, Charles Laliberté, dans cette même vidéo. Il assurait par ailleurs que les réseaux d’aqueduc et d’égouts sont adéquats pour supporter le projet.

Orientation de densification

L’intégration du Quartier M dans le district Bois-Joli a aussi été identifiée comme l’un des objectifs du projet, alors qu’il s’agissait justement de la principale préoccupation des résidents actuels du secteur. Même à quatre étages, la hauteur maximale permise dans la première phase (13 mètres) viendra égaler la hauteur des immeubles déjà existants de l’autre côté de l’avenue des Grandes-Orgues, ont bien souligné la Ville comme le promoteur.

À ce propos, le technicien en aménagement du territoire au Service de l’urbanisme de la Ville de Saint-Hyacinthe, Danny Gignac, a réitéré les exigences de densification qui régissent dorénavant les nouveaux développements à Saint-Hyacinthe. « On ne peut plus faire de simples bungalows comme à l’époque, c’est une obligation gouvernementale de venir densifier de façon minimale les espaces disponibles », a-t-il clairement indiqué, en faisant référence à l’orientation 10 et au schéma d’aménagement adopté par la MRC en conséquence.

Notre position en tant que MRC périmétropolitaine implique en effet une obligation de densification qui se chiffre pour l’instant à 27 logements à l’hectare hors du centre-ville, un seuil appelé à augmenter progressivement pour atteindre 31 dans la prochaine décennie, a-t-il détaillé.

À titre d’exemple, un développement comme celui réalisé dans le secteur de l’avenue Gérard-Presseau, dans le quartier Saint-Joseph, composé de constructions unifamiliales, mais aussi de jumelés, s’établit plutôt à 13,5 logements par hectare, selon le schéma d’aménagement de la MRC des Maskoutains.

Volet consultatif

Les citoyens ont encore une semaine pour formuler leurs commentaires qui pourront permettre au promoteur de « bonifier, au besoin, son projet », indique la Ville. Les changements réglementaires devant permettre le démarrage de la première phase seront amorcés par la suite.

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