Pour Yves Frenette, professeur de conduite et propriétaire de Formation 2000, plusieurs de ses élèves ont hâte de pouvoir reprendre les cours pour pouvoir éventuellement obtenir leur permis de conduire. « On a le droit de donner les cours théoriques par Zoom pour combler une partie du retard qu’on a pris ces dernières semaines, mais on ne sait encore rien de la reprise des cours pratiques », remarque-t-il. Plutôt que de se tourner les pouces, il a « patenté » quelque chose avec un de ses professeurs pour essayer de rendre une auto-école plus sécuritaire dans un contexte où la distance de 2 mètres est impossible à respecter.
« Mon professeur Sylvain Palardy a cherché une façon d’isoler le prof et l’élève pour rendre l’habitacle sécuritaire. On a travaillé sur un séparateur en plexiglas, avec un espace fait en franges de plastiques pour quand même nous permettre d’intervenir lorsque c’est nécessaire. C’est bien fait, solide et on pense être la première école de conduite à essayer une chose comme ça », estime M. Frenette.
Il espère maintenant que les autorités, que ce soit la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) ou la santé publique, valident ou non l’efficacité de cette installation, toujours au stade de prototype, face à la propagation du coronavirus. « Ce serait la prochaine étape. On ne se le cache pas, il faudra que ce soit sécuritaire si on veut reprendre les cours pratiques bientôt. » L’école a aussi commandé des masques et des visières en prévision d’une reprise des cours.
Selon les échos que Formation 2000 a entendus concernant son initiative, plusieurs élèves et leurs parents voient d’un bon œil cette installation, si elle est approuvée. « C’est sûr que certains auront peur de retourner dans une auto-école, mais beaucoup de jeunes ont juste hâte de pouvoir reprendre les cours de conduite et ce qu’on a fait semble sécurisant pour plusieurs parents », estime Yves Frenette, qui note que, même en contexte de COVID-19, les inscriptions continuent d’arriver à son école de conduite.
Inspirer les autres
Si Yves Frenette est fier de ce qu’il a conçu avec Sylvain Palardy, il n’a pas l’intention de garder le concept pour lui-même, au contraire. « Si jamais on est les pionniers avec cette initiative, j’espère que d’autres écoles suivront et feront quelque chose de similaire, surtout si cette installation est approuvée. On n’a pas créé ça pour faire de l’argent, on veut seulement pouvoir recommencer à donner nos cours de façon sécuritaire dans nos auto-écoles », conclut-il.