La représentante du club La Machine Rouge était déjà en bonne position avant l’arrêt forcé par la COVID-19, mais sa place n’était pas encore confirmée. Une participation au championnat panaméricain était prévue en avril pour mettre toutes les chances de son côté. Autre membre de La Machine Rouge, Rachel Leblanc-Bazinet, de Saint-Bruno-de-Montarville, était pour sa part pratiquement assurée de défendre les couleurs canadiennes au Japon cet été en vertu de sa place dans le top 8 mondial dans sa catégorie de poids.
Autant l’une que l’autre avait disputé les six compétitions requises dans le cadre du processus olympique, mais elles devront néanmoins participer à une épreuve supplémentaire entre octobre et avril, tel que stipulé dans la révision faite par l’IWF en raison de la COVID-19.
« Le processus était divisé en trois tranches et cette dernière compétition va s’ajouter à la tranche 3, a expliqué Tali Darsigny, dans un récent entretien avec LE COURRIER. Je pense que, en même temps, c’est une façon de tester les gens [pour le dopage]. »
Comme c’était le cas dans le plan initial, l’athlète de 22 ans envisage de participer au championnat panaméricain en avril prochain. « C’est une compétition qui est classée Or, c’est ça le plus payant », a-t-elle soutenu.
Une pause plus que bienvenue
Certes, si elle avait réussi à officialiser sa place ce printemps, Tali Darsigny serait présentement au cœur des derniers préparatifs en vue des Jeux olympiques. Mais la vie – ou plutôt la COVID-19 – en a décidé autrement et cette pause a été plus que bienvenue pour l’haltérophile.
« Ça m’a donné un break de compétitions alors que j’en avais plein mon casque, a-t-elle confié, en faisant référence au rythme effréné occasionné par le processus de qualification olympique. Ça a donné un break à mon corps et à mon esprit. »
Malgré la fermeture du local de La Machine Rouge, elle a néanmoins pu emprunter de l’équipement pour pouvoir s’entraîner chez ses parents, où elle et ses frères Matt et Shad se sont aménagé un espace dans le garage.
« J’ai eu beaucoup de temps pour me reposer, puis comme je n’avais pas d’école, je m’entraînais avec mon père chez moi au lieu d’être seule dans un gym de CrossFit à Trois-Rivières [où j’étudie]. À l’entraînement, ça va très bien en ce moment. Je ne suis pas en train de pousser comme en période de compétition, j’ai plus de facilité et d’énergie dans mes mouvements. »