2 juillet 2020 - 13:45
L’autocueillette a la cote cet été
Par: Olivier Dénommée
À la ferme Gaston et Richard Lacombe de Sainte-Madeleine, on n’a aucune difficulté à trouver des volontaires voulant s’adonner à l’autocueillette de fraises cet été. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

À la ferme Gaston et Richard Lacombe de Sainte-Madeleine, on n’a aucune difficulté à trouver des volontaires voulant s’adonner à l’autocueillette de fraises cet été. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Ce printemps a été particulièrement stressant pour plusieurs agriculteurs du Québec, qui ont non seulement fait face à une météo peu clémente pour leurs plantations, mais aussi à l’annonce d’une pénurie de main-d’œuvre en provenance de l’Amérique latine à cause de la pandémie de COVID-19. L’été 2020 s’annonce toutefois très profitable pour les producteurs qui offrent l’autocueillette.

C’est le cas de la ferme Gaston et Richard Lacombe, située à Sainte-Madeleine, qui a passé comme tout le monde un printemps difficile. « On a eu droit à un début de saison extrêmement froid, ce qui a fait que nos fraises ne se sont pas développées. Et quand le printemps est enfin arrivé, on a ensuite eu des épisodes de gel, tuant la moitié des fleurs et causant du retard pour mes plants de fraises. Avec les canicules des dernières semaines, ça n’a pas aidé non plus leur développement », explique la propriétaire de la ferme, Sophie Lacombe.

Popularité inespérée

Et en plus de ces mois difficiles pour le développement de ses fraises et ses framboises, Mme Lacombe se demandait si la clientèle, confinée depuis mars, répondrait à l’appel cette année. La réponse l’a agréablement surprise. « On avait remarqué que l’autocueillette n’était pas aussi populaire depuis plusieurs années, mais là, il y a un engouement et la clientèle est au rendez-vous chaque matin. On doit parfois fermer nos champs plus tôt parce qu’on ne fournit pas à la demande. C’est un beau problème qu’on a cette année! »

Selon Sophie Lacombe, la COVID-19 a eu de bon de « remettre nos valeurs à la bonne place » et d’en convaincre plusieurs de s’adonner à l’achat local. Misant uniquement sur l’autocueillette et sur un petit kiosque sur place, la ferme Gaston et Richard Lacombe n’a pas été affectée par les problèmes de main-d’œuvre en provenance du Mexique ou du Guatemala et entrevoit un très bel été.

« Depuis quelques semaines, nos plants sont beaux et l’averse de dimanche [le 28 juin] a fait du bien à nos framboises qui commencent à sortir », indique la propriétaire qui précise que c’est maintenant le meilleur moment pour cueillir des fraises bien rouges et goûteuses, mais que ce sera le tour des framboises dans deux semaines.

Vu la popularité de ses champs, Mme Lacombe invite les personnes à contacter la ferme au 450 795-3370 ou à consulter le site fraisesframboiseslacombe.com pour connaître les heures d’ouverture qui peuvent varier selon l’affluence quotidienne.

À noter que LE COURRIER a fait des demandes d’entrevues auprès d’autres producteurs maraîchers et d’un porte-parole local de l’Association des producteurs maraîchers du Québec pour brosser un meilleur portrait de la réalité des agriculteurs de la région maskoutaine, mais qu’il n’a pas eu de retour au moment de mettre sous presse.

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