« En août dernier, j’ai trouvé une garderie privée à Sainte-Rosalie pour mes deux plus vieilles (4 et 5 ans) afin de compenser la fermeture de la garderie de Saint-Simon. Pour la plus jeune qui avait un an, j’ai une mamie à la retraite et j’ai un patron très compréhensif qui me permet de travailler trois jours par semaine depuis mon retour de congé de maternité. Mais comme je travaille à Drummondville et mon conjoint à Varennes, ce n’était vraiment pas la bonne solution, côté transport et côté monétaire. Depuis le début de l’été, j’ai maintenant retiré mes deux filles de la garderie, car tout mon salaire y passait, et je réfléchis aux options qui pourraient s’offrir à notre famille. Je ne sais plus vraiment où j’en suis et je pense même à demeurer à la maison dans l’avenir », explique Geneviève Lapointe-Beaulac, découragée.
Ministère de la Famille silencieux
Pour plusieurs parents, l’aide des grands-parents et la relocalisation de leurs enfants dans des garderies privées à l’extérieur de Saint-Simon sont ainsi devenus des solutions temporaires qui deviendront peut-être définitives puisque le gouvernement tarde à octroyer les 34 places subventionnées demandées depuis un an.
« Le bâtiment de l’ancienne garderie a été racheté par la Municipalité de Saint-Simon. Tout est déjà conforme pour y implanter un CPE, il ne manque que les places subventionnées. Nous sommes dans l’urgence! Nous avons aussi trois directrices de CPE des environs qui sont prêtes à prendre en main la gestion d’un futur CPE à Saint-Simon. La députée Chantal Soucy a également poussé pour nous au niveau du ministère de la Famille, mais rien ne débouche », ajoute Mme Lapointe-Beaulac.
De plus, cette dernière précise que Saint-Simon ne pourrait pas aller récupérer des places subventionnées excédentaires ailleurs en Montérégie, une pratique qui a souvent cours, puisqu’il n’y en aurait pas selon ce que leur aurait dit le ministère de la Famille. « Pourtant, une place comme Saint-Dominique s’est fait octroyer huit places juste avant le début de la COVID. Pourquoi pas nous à Saint-Simon? Notre bâtiment est vide et conforme, c’est frustrant! Et pendant ce temps, nous savons que plusieurs places sont en surplus dans d’autres régions du Québec. Nous sommes vraiment laissés à nous-mêmes! »
Geneviève Lapointe-Beaulac confirme que plusieurs communications ont été faites au ministère de la Famille concernant la situation de Saint-Simon, en vain.