Dès octobre 2018, le jardinier bio Martin Lemmens, maître d’œuvre du projet, s’est entouré de Bruno Detuncq, Jean Falaise, Sarah Saint-Cyr Lanoie et Camille-Héloïse Fournier pour élaborer bénévolement Les changements climatiques, guide pratique, un ouvrage qui propose à la fois de vulgariser l’enjeu des changements climatiques et de donner des pistes de solution pour faire partie de la solution. Ce guide a été lancé dans le cadre d’une conférence Zoom le 22 juin.
« Collectivement, je dirais qu’on a consacré de 2000 à 3000 heures à ce projet », mentionne M. Lemmens au sujet de ce guide de 84 pages abordant les choix qu’on peut faire pour diminuer notre production de GES dans toutes les sphères de nos vies (déplacements, alimentation, logement, tourisme, etc.).
« Par inconscience, égoïsme, laissez-faire, notre société trahit les jeunes ainsi que les générations futures », déplore-t-il, précisant qu’en moyenne, un Québécois émet annuellement de 13 à 14 tonnes de GES, une quantité beaucoup trop élevée pour ce que la planète peut encaisser.
Un changement à la fois
L’approche du guide est de donner un portrait juste de l’impact environnemental des choix faits au quotidien en matière de GES et de proposer des alternatives pour permettre d’améliorer sa propre empreinte carbone. « [L]es chapitres se terminent tous par un tableau, ou calculateur, permettant aux citoyens et familles de comptabiliser leurs émissions de CO2 annuelles. Le but est de conscientiser et non de culpabiliser », indique Bruno Detuncq.
De son côté, Sarah Saint-Cyr Lanoie lance des pistes dans le volet « alimentation » sur de nouvelles façons de faire plus écologiques. « Pour certains, ce sera peut-être de remplacer quelques repas de viande par semaine par du tofu. Pour d’autres, ce sera d’opter pour une alimentation bio et locale », donne-t-elle en exemple.
Le guide pratique invite aussi les lecteurs à « agir comme citoyens », en leur proposant des moyens de faire pression sur les gouvernements qui n’en feraient pas assez pour la planète ou sur les entreprises polluantes pour que tous s’attaquent à la question des changements climatiques.
Appui maskoutain
Le guide s’adresse à la population de toute la province, mais ses auteurs ont trouvé quelques alliés de taille à Saint-Hyacinthe. C’est notamment le cas de Richard Lapointe, homme d’affaires maskoutain qui commandite l’ouvrage, et de Jacques Tétreault, ancien porte-parole du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, qui a été approché ce printemps pour aider à faire connaître Les changements climatiques, guide pratique.
« C’est un guide pédagogique qui donne de vrais moyens pour faire une différence. Le message qu’il envoie, c’est qu’en mettant tous l’épaule à la roue, il y aura des résultats concrets. La COVID-19, sans le vouloir, a fait un bien immense à l’environnement et on voulait lancer le guide pendant que le Québec est en mode relance économique pour remettre l’environnement de l’avant », explique M. Tétreault.
Selon lui, les Maskoutains peuvent facilement adopter certains comportements proposés dans le guide. « On a la chance d’être dans une région où on peut manger local sans effort et avoir accès à tout dans un rayon de 50 km. » Et, à défaut d’être dans un milieu qui permet facilement d’utiliser un transport actif (surtout en milieu rural), il espère que davantage de concitoyens opteront pour un véhicule hybride ou électrique à l’avenir.
Les changements climatiques, guide pratique est distribué à différents endroits sous forme papier, au coût de 5,95 $ plus taxes. À Saint-Hyacinthe, le meilleur moyen de se le procurer est d’aller sur le site Bleu.eco et de commander une copie dans la section Services du catalogue. La livraison est gratuite.