16 juillet 2020 - 13:55
Moisson maskoutaine
Des mois intenses en temps de pandémie
Par: Véronique Lemonde

Claudine Gauvin, directrice générale de la Moisson Maskoutaine, laissera sa place en janvier 2021. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Claudine Gauvin, directrice générale de la Moisson Maskoutaine, laissera sa place en janvier 2021. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La Moisson maskoutaine, Claudine Gauvin l’a menée à bout de bras depuis 2002, depuis les tout débuts de l’organisme finalement. Aujourd’hui, après des mois d’une intensité sans nom à cause de la COVID-19, l’organisme entre dans une nouvelle phase puisque sa directrice générale quittera le bateau le 31 janvier 2021 pour une retraite bien méritée. L’heure est déjà au bilan et à la transmission pour Mme Gauvin.

« Nous espérons engager la personne qui me remplacera vers le mois de septembre pour avoir tout l’automne pour l’accompagner et la mettre au parfum de tous les dossiers dont nous nous occupons. Et surtout, j’espère lui transmettre la passion et qu’elle aime cela autant que j’ai aimé cela. À la Moisson maskoutaine, il n’y a jamais de routine et il faut aimer les gens », estime Claudine Gauvin.

En 2002, la récupération alimentaire par des organismes communautaires commençait à peine. « De toutes mes années, je vais surtout me souvenir de la grande générosité de la population et des entreprises maskoutaines. La réalisation d’une moisson, je ne l’ai pas faite toute seule, c’est surtout la population qui nous a accompagnés dès les débuts dans ce beau projet. C’est une belle cause et nous avons toujours su transmettre aux personnes dans le besoin ce que toute notre population nous donne si généreusement, par le biais d’organismes qui redistribuent les denrées à leur clientèle. C’est un travail d’équipe! »

Le marathon de la COVID

Cette reconnaissance et cette grande générosité à son égard, la Moisson maskoutaine les a particulièrement ressenties ces derniers mois avec la pandémie de la COVID-19. « Je ne pensais pas relever un défi de cette taille en fin de carrière. Le premier mois de la pandémie, en mars, ce fut un tourbillon intense et nous devions sans cesse prendre des décisions rapides. C’était comme un Grand Partage, mais sans fin! », lance Claudine Gauvin.

Dès le début de la crise, la Moisson maskoutaine s’est fait donner une quantité importante de nourriture et de denrées par les restaurants qui devaient fermer leurs portes. « On nous appelait sans arrêt pour nous donner de la bouffe et alors, une entreprise a fini par nous aider en nous prêtant une remorque congelée de 50 pieds que nous avons installée dans la cour de la Moisson maskoutaine. Cela nous a ajouté une très bonne superficie d’entreposage. Le Perco, quant à lui, nous a aidés en allant chercher certaines denrées qui nous étaient données avec son camion de livraison. Tellement de gens nous ont aidés, c’est incroyable! »

Mme Gauvin souligne aussi l’apport de cuisinières de La Clé sur la Porte qui ont cuisiné des repas durant huit semaines pour aider la Moisson et le Centre de bénévolat. La Ville de Saint-Hyacinthe a aussi apporté une aide inestimable à l’organisme.

Avec la fermeture temporaire du Comptoir partage La Mie, la Moisson maskoutaine a aussi été mise à contribution pour complètement réorganiser la distribution alimentaire à Saint-Hyacinthe. « Nous avons fait le choix, avec le Centre de bénévolat de Saint-Hyacinthe, d’y aller par la distribution de boîtes alimentaires que ce soit aux familles ou aux gens seuls. » Toutes les deux semaines, les gens reçoivent donc une boîte contenant pour l’équivalent de plus de 100 $ d’épicerie.

La COVID-19 a demandé à l’organisme de revoir l’accueil de ses bénévoles et d’en trouver d’autres pour protéger ceux ayant 70 ans et plus qui sont bien entendu demeurés à la maison. « Notre but, dès le début, a été de protéger le plus possible nos employés et nos bénévoles, car nous avions vraiment besoin d’eux. Là, le rythme se calme un peu, mais la fatigue s’installe aussi. Les bouleversements ont été si rapides et soudains, et la COVID est toujours là, ne l’oublions pas! Cette crise a tout de même eu des effets positifs sur l’organisme, car nous avons acquis de nouveaux partenaires et nous avons reçu beaucoup de dons. On nous a reconnus et appuyés constamment. Cette générosité, ça fait partie de l’histoire de la Moisson maskoutaine depuis ses débuts », a conclu Mme Gauvin.

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