Je l’avoue, je n’étais pas nécessairement le plus grand fan de la Mustang et de ses différentes évolutions au fil des ans. J’avoue que mon intérêt se tournait davantage vers des véhicules comme le Dodge Challenger qui, d’une certaine manière, ont conservé davantage de leur passé mécanique, au risque de perdre un peu en sophistication.
Puis il y eut la Ford Mustang Bullitt, et mon cœur a flanché. J’avais retrouvé avec cette voiture une forme de pureté de conduite qui n’avait rien à voir avec la conduite aseptisée de certains modèles plus récents. C’est aussi un peu de ce plaisir que j’ai retrouvé en prenant le volant, pour quelques jours, de la Ford Mustang GT cabriolet Premium, une bête puissante, mais assez raffinée pour n’exiger que peu de compromis, sans pour autant laisser tomber les sensations de conduite.
Un moteur à la hauteur
Ce qui distingue d’abord cette Mustang GT, c’est sa motorisation. Sous le capot, le moteur V8 5,0 litres de 460 chevaux, dont la principale qualité n’est certes pas la discrétion. Les 460 chevaux se déchainent avec une assurance audible et les accélérations sont franches et directes.
Ajoutez à cela la sonorité unique de ce moteur spectaculaire et vous aurez une idée du petit frisson qui remonte sur les bras chaque fois que vous accélérez. Le bonheur, c’est que l’usage maximal de la pédale d’accélération n’est même pas nécessaire pour profiter de ces sensations uniques. La Mustang est en effet tellement bien équilibrée que chaque prise en main est quasi sans reproche.
Il est vrai que le moteur V8 ne connait pas la signification des mots économies d’essence. En ligne droite, sur autoroute et en conduisant sagement, je n’ai pu faire mieux que 11,2 litres aux 100 kilomètres. En appuyant un peu, ou en séjournant en zone urbaine, j’ai vu fréquemment apparaitre des chiffres nettement plus élevés. C’est le prix à payer pour un moteur de cette envergure.
Pour ceux que la sonorité inquiète, sachez que notre modèle d’essai était muni d’un échappement réglable, offrant un mode normal, sport ou piste, mais proposant aussi un mode silencieux qui me permettait de ne pas réveiller les voisins à chaque démarrage.
Ce n’est pas là le seul réglage disponible sur la voiture, qui permet aussi de modifier les modes de conduite, incluant la réponse du volant, pour une randonnée plus ou moins épique.
Confort
Parce que l’été est bien assez chaud, j’ai pu profiter pleinement de la Mustang cabriolet. Le toit s’ouvre rapidement, sans effort et sur simple pression d’un bouton. Il se remet tout aussi rapidement, heureusement (merci à l’orage qui nous a frappés en route pour le test en direct).
Les sièges offrent un bon support, les places arrière sont utiles, bien que pas aussi spacieuses qu’on pourrait le croire, et la liste des technologies embarquées assez longue. On y retrouve, bien sûr, le système multifonctions Sync, un régulateur de vitesse intelligent, une aide au maintien en voie et de nombreux autres éléments de sécurité.
La Mustang est aussi dotée d’un détecteur d’angles morts, un outil qui s’est avéré agréable puisque la visibilité arrière est parfois exigeante.
La boîte automatique 10 vitesses réagit agréablement et assez rapidement pour ne jamais être un handicap. Et les suspensions arrière indépendantes, sportives à souhait, sont aussi parfaitement capables de supporter tous les types d’usage, même si elles n’hésitent pas à brasser un peu les occupants. Des suspensions Magneride sont offertes en option.
Ma crainte à l’égard de la Ford Mustang a toujours été la sensation de lourdeur qui rendait les virages un peu exigeants. Oubliez cela avec cette Mustang GT Premium. La direction est précise et la sportive à propulsion obéit au doigt et à l’œil, et pardonne aisément les gestes un peu maladroits de son pilote, le cas échéant.
En résumé
Suis-je devenu un grand fan de Mustang? Certainement plus que je ne l’étais. Mais pour que je l’apprécie, la Mustang que je conduis doit disposer de qualités exceptionnelles et d’une personnalité forte. C’est définitivement le cas de cette Ford Mustang GT Premium cabriolet!