Figure respectée dans les deux milieux, M. Giard dit bien comprendre les positions respectives, mais il croit que l’UPA devrait tout de même « revenir à la table », ne serait-ce que pour amorcer une désescalade. Après tout, « ils n’ont rien à perdre » à ouvrir le dialogue, a-t-il lancé. Se qualifiant même de « pro-UPA », lui qui a été de plusieurs de ses combats, notamment dans les dossiers relatifs aux accords de libre-échange, il se dit cette fois partisan d’une solution négociée qui serait gagnante pour les deux parties. « Moi non plus, je n’étais pas très chaud devant la première demande déposée à la CPTAQ, mais avec la proposition d’échange de terrain, là on commence à jaser », a-t-il exprimé.
Il dit aussi être bien au courant que l’UPA n’a pas de pouvoir décisionnel, mais un appui de sa part serait « providentiel » dans le contexte actuel, alors que la perte de ce projet s’avérerait une « catastrophe » pour la région, a-t-il commenté. Bref, c’est le moment de « se serrer les coudes » plutôt que de se déchirer sur la place publique, a plaidé le maire de Saint-Simon.
Une voix de plus
La voix de M. Giard s’ajoute ainsi à de nombreux appels au dialogue effectués dernièrement dans le dossier Exceldor. Deux semaines après avoir sollicité publiquement des appuis, le maire Claude Corbeil s’est dit lundi « extrêmement fier » de la réponse générale de la communauté maskoutaine. Il est parvenu à récolter des « appuis importants », a-t-il commenté après la séance du conseil municipal de Saint-Hyacinthe. Il trouve cependant « triste » que sa main tendue envers l’UPA n’ait pas trouvé d’écho.
Le maire Corbeil a maintenant les yeux rivés vers la demande en cours devant la CPTAQ, la MRC des Maskoutains étant toujours en attente d’une audience où elle pourra faire valoir ses arguments en espérant faire pencher la balance en faveur du dézonage des 23 hectares de terre agricole qui permettrait au projet d’Exceldor d’aller de l’avant. La date de cette audience n’est toujours pas fixée.