1 octobre 2020 - 14:14
Buick Encore GX : reconnu un peu en retard
Par: Marc Bouchard
Photo Buick Canada

Photo Buick Canada

Certaines choses sont planifiées depuis longtemps, comme le lancement d’un véhicule tel que le Buick Encore GX. Mais le mauvais sort s’acharne parfois, et ce fut le cas pour Buick qui a lancé son nouveau multisegment presque en même temps que la pandémie s’abattait sur le pays. Ce qui, vous en conviendrez, est une belle, mais involontaire façon de faire sombrer un véhicule dans l’oubli.

Fort heureusement pour Buick, les ventes de voitures ont repris en saison estivale, et le petit GX, qui se place tout juste en bas du Envision, mais qui est plus imposant que le simple Encore, commence à se faire reconnaître.

En termes clairs, l’Encore GX est plus long, plus bas et plus large, et plus joli (évidemment, cette affirmation est nettement subjective) que l’Encore. Il faut dire, je l’avoue, que la version ordinaire de l’Encore ne m’a jamais plu. Ce qui n’enlève rien à ses performances, mais il faut bien dire que le petit véhicule a des proportions particulières et pas nécessairement harmonieuses. Heureusement, on a corrigé cela avec la version GX. Gracieuseté, notamment, de sa longueur hors tout supérieure de 77 mm et de son empattement allongé de 40 mm. Deux données qui peuvent sembler minimes, mais qui font une sérieuse différence dès le premier coup d’œil.

Sous le capot, l’Encore GX est propulsé par un moteur turbocompressé de 1,2 litre pour les modèles à traction avant, un turbo de 1,3 litre pour les trois versions à traction intégrale (Preferred, Select et Essence). Ce sont, en fait, les mêmes moteurs que l’on a aussi partagés avec le nouveau TrailBlazer. Et comme sur le petit Chevrolet, les motorisations se sont montrées nerveuses au démarrage, mais un peu à mon image, ont rapidement manqué de souffle.

Il y a quand même quelques éléments à considérer. Contrairement aux modèles 1,2 l à traction avant, qui sont associés à une transmission à variation continue, les versions intégrales bénéficient d’une belle boîte automatique à neuf vitesses qui exploite au mieux le couple de 174 livres-pieds du moteur. Le GX a même une capacité de remorquage de 454 kg quand il est outillé comme il se doit. Ce n’est pas exactement un véhicule utilitaire puissant, mais il est quand même polyvalent quand on tient compte de sa taille.

Autre qualité qui n’est pas à négliger : la consommation. Les données officielles affichent une économie de 9,0 litres aux 100 kilomètres en ville et de 8,0 sur l’autoroute, ce qui est largement en deçà de la moyenne dans la catégorie. J’ai, je l’avoue, obtenu une cote un peu plus élevée, mais je n’ai pas ménagé les accélérations un peu brusques, ce que le conducteur habituel de Buick ne fera pas aussi souvent.

Question conduite, le Buick Encore GX surprend. La direction, sans être très communicative, est plus bavarde que certains rivaux. Et les suspensions, tournées vers le confort, offrent une randonnée sans trop de compromis.

Mais la conduite n’est pas la seule qualité du Encore GX. Après tout, on ne s’appelle pas Buick pour rien. Il faut d’abord savoir que, pour plaire à une clientèle plus jeune, General Motors mise beaucoup sur la connectivité. Les applications Android Auto et Apple Car Play sont de mise, évidemment, tout comme le relais wifi si vous optez pour un abonnement mensuel. Le chargement sans fil est disponible et le couplage Bluetooth, qui permet de coupler jusqu’à deux téléphones en même temps, est de série.

Les systèmes de sécurité embarqués abondent et les assistances à la conduite ne sont, pour une fois, pas trop intrusives. Le résultat, c’est un véhicule qui ne demande pas un apprentissage de plusieurs jours avant d’être maîtrisé.

Il faut aussi apprécier le confort de l’habitacle, les sièges offrant un bon support et l’espace arrière étant plus imposant que l’on ne pourrait s’y attendre compte tenu de la taille du véhicule. La cabine de l’Encore GX est proprement aménagée, complète et fonctionnelle. La console centrale abrite un écran tactile intégré qui, bien qu’un peu petit, affiche des graphiques clairs et précis.

Un espace de chargement de plus de 600 litres et un siège qui se rabat totalement à plat viennent compléter l’aménagement de la cabine.

Alors, Encore GX ou pas? On doit le dire, il mérite certainement le détour, plus que son petit frère au nom similaire. Oui, j’aurais aimé un moteur un peu plus puissant, mais en tenant compte de la clientèle visée, il faut croire que Buick a misé sur le bon cheval, celui de l’économie, plutôt que de la puissance.

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