Débuté à la mi-octobre 2017 par la construction de ponceaux sous les voies ferrées du CN, ce chantier aura duré pratiquement quatre ans si l’échéancier se déroule comme prévu. Cette infrastructure représente des investissements évalués à 33,9 M$.
Les travaux de construction de la structure de l’étagement ferroviaire, débutés à la mi-juin 2019 et réalisés sous la supervision du Canadien National (CN), devraient se terminer à la fin octobre.
« Il ne reste qu’à compléter les puits de pompage pour rabattre la nappe phréatique, à finaliser l’excavation de sols de part et d’autre de l’étagement et à installer, sous la structure, les gaines d’acier dans lesquelles seront insérées les conduites d’aqueduc et d’égout », précise Brigitte Massé, directrice des communications à la Ville de Saint-Hyacinthe, dans un rapport d’étapes envoyé au COURRIER.
Prolongement du Boulevard Casavant
Par résolution du conseil, la Municipalité a octroyé le 8 septembre le contrat de surveillance de la construction du tronçon du boulevard Casavant Ouest à la firme Consumaj de Saint-Hyacinthe pour un montant de 220 300 $.
Le contrat pour les services professionnels en laboratoire a été octroyé aux Laboratoires de la Montérégie, également une entreprise maskoutaine, pour un montant de 58 654 $. Ces deux contrats ont été donnés via un système de pointage.
Plus récemment, le conseil a octroyé le contrat pour la construction lors de la séance du 5 octobre. C’est l’entrepreneur Bricon, de Saint-Bruno-de-Montarville, qui a décroché ce mandat totalisant 9,38 M$, qui inclut le pavage, mais surtout les infrastructures souterraines et de surface nécessaires à la réalisation du tunnel. Le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, a assuré que le budget tenait toujours la route. Même que ce contrat a été octroyé 1,3 M$ en dessous de l’estimation, a-t-il ajouté, affirmant que la Ville avait procédé à l’appel d’offres à un moment judicieux.
Les élus commencent enfin à « voir la lumière au bout du tunnel » dans ce dossier, a ironisé le conseiller André Beauregard au moment de lire la résolution.
Ancien ponceau de bois
Pendant les travaux d’excavation sous le ponceau du ruisseau Plein Champ, les vestiges d’un ancien ponceau de bois ont été retrouvés.
Dans le cadre du protocole d’entente pour obtenir une subvention de 8 M$ du ministère des Transports du Québec, la Ville avait été soumise à une démarche visant la protection du patrimoine archéologique.
La Municipalité a donc dû mandater la firme d’archéologues Ethnoscop pour produire une étude de potentiel archéologique sur le site du projet. Cette étude a représenté une dépense de 7914 $.
« Ce type de ponceau de bois était utilisé par les compagnies de chemin de fer durant le dernier quart du 19e siècle. La surveillance archéologique de ces excavations a permis d’observer, de relever et de mieux comprendre l’évolution des ponceaux ferroviaires aménagés à partir de la fin du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui », mentionne Brigitte Massé.
Aucune autre relique archéologique n’a été trouvée sur le site des travaux.
Avenir du passage à niveau
Pour le moment, aucune décision n’a encore été prise concernant l’avenir du passage à niveau situé sur le Grand Rang à la jonction des secteurs Douville et Saint-Thomas-d’Aquin.
Le démantèlement de cette infrastructure aurait pour impact la création de deux culs-de-sac. Comme ce passage à niveau est situé sur une route identifiée comme « collectrice », la Ville doit obtenir l’autorisation du ministère des Transports (MTQ) pour pouvoir procéder au démantèlement. « Les discussions se poursuivent avec le MTQ. Il n’y a pas encore d’orientation définitive prise dans ce dossier », précise Mme Massé, sur le sujet.
La décision de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) dans le dossier du dézonage de terres agricoles pour Exceldor aura aussi un impact dans ce dossier.
Une réponse favorable de la CPTAQ permettrait en effet le prolongement de la rue Charles-Gilbert, une condition nécessaire au démantèlement du passage à niveau du Grand Rang.
2e accès au Cégep
Les travaux de construction de la deuxième voie d’accès au Cégep de Saint-Hyacinthe sont prévus pour 2022.
Les étudiants et le corps professoral devraient pouvoir emprunter cette nouvelle artère dès la rentrée 2022. Une deuxième entrée sera aménagée pour pouvoir accéder à l’établissement. La route qui rejoindra l’arrière du collège longera la voie ferrée.
Avec la collaboration de Rémi Léonard.