La vie d’Antoine Frappier et de Mariève Laliberté, originaire du quartier Douville à Saint-Hyacinthe, a basculé en mars 2019. À 27 ans, le jeune homme est diagnostiqué d’un cancer de l’estomac agressif, une maladie extrêmement rare à son âge.
Neuf mois plus tard, après avoir subi l’ablation de son estomac et d’une partie de son œsophage ainsi que des traitements de chimiothérapie, M. Frappier peut enfin tourner la page. Il a réussi à vaincre le cancer.
Or, la maladie pernicieuse n’avait pas dit son dernier mot. En juillet dernier, une terrible nouvelle s’est abattue sur le couple qui réside à Val-d’Or, la ville natale de M. Frappier. « Les médecins m’ont annoncé que le cancer était revenu et qu’il avait évolué. À un point tel que ma maladie n’est pas curative au Québec. Tout ce que l’on peut m’offrir ici, ce sont des soins palliatifs », explique M. Frappier en entrevue téléphonique.
Le pronostic se révèle peu encourageant. « L’espérance de vie varie entre quatre mois et trois ans », laisse-t-il tomber.
Pour le moment, Antoine reçoit trois traitements de chimiothérapie par mois. Ce protocole lui permet de lutter contre certains symptômes, mais au bout d’un moment, le traitement risque de devenir inefficace. « Le corps finira par s’habituer et cessera de répondre », précise Mme Laliberté.
Ce contrecoup est survenu à peine quelques semaines après que le couple a appris que Mme Laliberté donnera naissance à son premier enfant en mars. « Ça frappe, ce qui nous arrive. Dans les moments les plus bas, on continue de s’accrocher parce que je veux être aux côtés de ma famille. Je veux voir mon enfant grandir », témoigne avec émotions M. Frappier.
Un demi-million
Devant l’absence de traitement disponible au Québec, Mariève et Antoine n’ont d’autre choix que de se tourner vers les essais cliniques offerts en sol américain. « Aux États-Unis, les recherches sont beaucoup plus avancées qu’ici. Il y a même des oncologues spécialisés dans les cancers de l’estomac », se réjouit Mme Laliberté.
Son conjoint et elle ont déjà ciblé cinq cliniques américaines dont les essais semblent prometteurs. Des rencontres virtuelles planifiées sous peu permettront de confirmer si l’état physique d’Antoine correspond aux traitements proposés ou non. « Ce qui est certain, c’est que nous sommes vraiment enclins à tout essayer ce qu’on peut pour sauver Antoine », affirme la Maskoutaine.
Or, cette lueur d’espoir s’accompagne malheureusement d’une facture des plus salées. Le couple devra amasser au minimum 250 000 $ pour couvrir les frais médicaux, de déplacements et d’hébergement de l’autre côté de la frontière. Réalistes, les amoureux estiment que la note pourrait même grimper à près d’un demi-million de dollars.
« Être traité dans un centre de cancérologie américain vient avec une lourde difficulté financière. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer un GoFundMe », fait valoir M. Frappier.
La campagne de sociofinancement destinée à soutenir Antoine et Mariève dans leur combat contre le cancer a démarré sur les chapeaux de roues. En moins de 48 heures, le couple avait déjà récolté près de 100 000 $. « C’est comme une grosse vague d’amour! Évidemment, ça nous donne une belle énergie pour poursuivre nos démarches », confient les deux ingénieurs de formation.
Bien qu’ils se rapprochent de leur objectif financier, la bataille n’est pas encore gagnée pour les futurs parents. Il est possible de faire un don en visitant la page GoFundMe du couple au https://fr.gofundme.com/f/le-combat-dantoine-a-future-fathers-fight.