Ce sondage indique aussi que, dans une proportion assez similaire, soit 87 %, de nombreux vétérinaires se disent à bout de souffle. Une situation qui préoccupe sérieusement l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec. « Sachant qu’il s’agit d’une situation qui risque de se prolonger dans le temps, l’Ordre craint que la situation s’empire et mène à de plus importants bris de services, voire à des situations de détresse chez ces professionnels, particulièrement dans les régions éloignées qui sont déjà en pénurie de main-d’œuvre », mentionne le président de l’organisation, le Dr Gaston Rioux.
Le retard accumulé au printemps, l’augmentation significative des demandes de consultation liée à la hausse des adoptions, l’application de mesures de protection et l’obligation d’effectuer un tri des rendez-vous en fonction de leur importance sont parmi les facteurs qui ralentissent les services et entraînent le refus de certains cas ou de nouveaux patients.
« On connaît tous les bienfaits que procure la présence d’animaux de compagnie, surtout en cette période de confinement. Néanmoins, ceux qui songent à l’adoption doivent être conscients qu’ils pourraient avoir de la difficulté à accéder à des soins préventifs et des stérilisations pour leur nouvel animal », ajoute le Dr Rioux.
L’aide du public demandée
Afin d’améliorer la situation et, surtout, afin d’éviter qu’elle ne se détériore dans le temps, l’Ordre des médecins vétérinaires invite les propriétaires d’animaux à la patience, à la compréhension et au calme. Les médecins vétérinaires font le maximum pour soigner le plus grand nombre d’animaux possible dans un contexte très difficile. Il importe également d’être à l’affût de la santé de son animal. Compte tenu des délais pour l’obtention d’un rendez-vous, vaut mieux ne pas attendre à la dernière minute pour consulter.
Davantage d’explications sur la situation ainsi que des conseils pour les propriétaires d’animaux sont disponibles sur le site de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec au www.omvq.qc.ca dans la section « Conseils pour vos animaux », sur la page Santé publique. L’Ordre invite le public à s’y référer.