19 novembre 2020 - 14:48
Kia Sportage 2021 : toujours à surveiller
Par: Marc Bouchard
Photo Kia Canada

Photo Kia Canada

Le segment des VUS compacts est l’un des plus populaires au Québec, on ne vous l’apprendra pas. Ils ont à peu près la longueur et la largeur d’une berline compacte, ce que recherchent la plupart des conducteurs. Ils ont de l’espace, des sièges plus accessibles et un espace de chargement souvent mieux pensé, ce qui ajoute à leur côté pratique. Et c’est ici qu’apparaît le Kia Sportage, un bel exemple des raisons qui nous poussent à apprécier les VUS.

Peu de changements pour le Kia Sportage en 2021. On l’avait rafraîchi l’année dernière en lui offrant un nouveau look et de nouveaux phares. Mais le petit utilitaire sport conserve ses caractéristiques propres et une silhouette que l’on reconnaît aisément.

Le Sportage a toutefois un rôle ingrat dans la famille Kia. Le Sorento subit cette année un changement radical, ce qui devrait lui valoir une certaine popularité. Le Kia Seltos, un peu plus petit, offre pour sa part une alternative intéressante aux petites voitures. Entre les deux, le Sportage doit faire son nid et être capable d’affronter ses rivaux. Ce qu’il parvient à faire assez bien, il faut le dire.

Sous le capot de mon véhicule d’essai se retrouve un moteur quatre cylindres de 2,4 litres qui développe 181 chevaux et produit un couple de 175 livres-pieds. C’est le moteur le plus commun de la gamme, alors que seul le SX dispose d’un quatre cylindres turbo de 2,0 litres, développant 237 chevaux. Bonne nouvelle cependant, seule une petite exception dans le modèle d’entrée de gamme n’offre pas le rouage intégral. Toutes les autres déclinaisons sont offertes avec cette option de série.

Évidemment, avec une motorisation de cette nature, on ne s’attend pas à des randonnées sportives. Mais le moteur 2,4 litres est largement suffisant pour déplacer avec précision le petit VUS. Les accélérations ne sont pas déchirantes, mais plutôt linéaires, et la boîte de vitesse à 6 rapports fournit un travail plus que raisonnable. En fait, le tout se fait en douceur, sans jamais rechigner.

Ajoutez à cela une capacité de freinage tout à fait réaliste, qui permet des arrêts précis sans une pédale trop spongieuse, et vous aurez une bonne idée des capacités du Kia Sportage.

Un petit mot aussi pour la traction intégrale, dont la mission n’est pas de vous mener au bout du monde. Elle agit plutôt comme un élément de sécurité efficace et partage sa puissance entre les roues avant et arrière avec rapidité. On peut même verrouiller le différentiel, envoyant systématiquement la puissance égale aux quatre roues, ce qui vous permet de vous sortir d’un mauvais pas. Pratique, quand le déneigeur municipal a laissé un peu trop de neige directement devant votre entrée de cour et que vous n’avez pas vraiment envie de la pelleter!

Confort et équipement

À l’image de tous les produits coréens, le Kia Sportage offre une liste d’accessoires conséquente. Le système multimédia est simple et l’écran d’affichage complet. De base, le petit VUS comprend des sièges avant chauffants, des phares automatiques et un système d’infodivertissement à écran tactile de huit pouces avec Apple CarPlay et Android Auto. En augmentant de version, on ajoute des systèmes de sécurité comme l’aide au maintien de la trajectoire, le freinage avant d’urgence, un toit ouvrant panoramique, la recharge des téléphones sans fil et un siège conducteur à dix réglages électriques.

Je dois avouer que le design et les matériaux de l’habitacle pourraient être revus. Les plastiques durs y sont légion, et certains éléments semblent manquer un peu d’homogénéité.

Un bon mot par contre pour l’espace intérieur. Alors que les passagers ont suffisamment de place pour les jambes, on dispose aussi d’un espace de chargement largement suffisant. On peut même abaisser les banquettes arrière pour s’offrir davantage de possibilités.

En résumé

Sa conduite est sans reproche, son habitacle bien insonorisé, et son style bien implanté. Le vrai défaut du Sportage cependant, c’est sa consommation d’essence un peu abusive. On l’annonce à 10 litres aux 100 kilomètres. Je n’ai pu réussir mieux que 10,8 litres, ce qui le place presque au sommet de la catégorie.

La différence est marquée avec ses rivaux. Mais il faut bien avouer que l’équipement, le confort et l’insonorisation du petit VUS valent bien un petit sacrifice.

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