Formé d’un « noyau » de personnes impliquées, ce regroupement s’active depuis quelques mois déjà à jeter les bases d’un parti politique en bonne et due forme, a-t-elle indiqué cette semaine lors d’un entretien avec LE COURRIER. Mme Demers préfère toutefois ne pas nommer le reste du groupe fondateur pour l’instant.
Même si l’équipe s’est déjà penchée sur les bases d’un programme politique, la plateforme du parti est tout de même appelée à se bonifier au cours de la prochaine année à travers une « concertation et une écoute réelle » des citoyens. Impossible de savoir pour l’instant les grandes orientations ou l’idéologie défendue par Saint-Hyacinthe unie, a-t-elle également répondu au COURRIER.
Sa décision de se lancer en politique municipale découle tout de même de son constat que Saint-Hyacinthe souffre présentement d’un « déficit démocratique ». Mme Demers est d’ailleurs parmi les citoyennes qui n’hésitent pas à soulever ce qu’elle considère comme des accros à la transparence de la part des élus. « J’observe du mécontentement, de la grogne même, dans la population », a-t-elle affirmé, disant vouloir maintenant montrer « qu’une alternative est possible ». Saint-Hyacinthe unie fera donc tout pour se positionner comme une « proposition solide, cohérente et qui arrive avec une vision préparée » en vue des prochaines élections. Ce parti, toujours en construction, se veut un « travail collectif » qui est appelé à se définir en se nourrissant des voix citoyennes, a-t-elle présenté.
Mme Demers invite d’ailleurs les intéressés à se joindre à ce « ralliement », que ce soit comme simple collaborateur ou comme candidat potentiel. Elle avance déjà pouvoir compter sur « une équipe riche et forte », dotée d’expérience politique, et, non, il ne s’agit pas d’un regroupement de militants de Québec solidaire, a-t-elle lancé en anticipant les appréhensions des gens. « Il n’y a pas d’étiquette », a-t-elle assuré, affirmant rallier des personnes de différentes tendances. Chose certaine, « il n’y aura pas de candidat poteau », promet-elle. C’est au printemps qu’elle compte livrer plus de détails sur Saint-Hyacinthe unie.
Marijo Demers s’était présentée pour Québec solidaire dans Saint-Hyacinthe aux dernières élections provinciales, récoltant 16,7 % des voix et terminant en deuxième place. Il s’agissait d’une percée historique pour ce parti dans la région. Dans sa vie professionnelle, Mme Demers est enseignante en science politique au Cégep de Saint-Hyacinthe.