Heureusement que l’année achève parce que nous autres aussi. On est tellement à boutte de toutte que même nos pincettes sont à prendre avec des gants blancs. On dirait que les mauvaises nouvelles se suivent sans aucune distanciation et sont plus nombreuses qu’une file devant la SAQ un samedi après-midi.
Si 2020 était une pinata, elle ne donnerait pas de bonbons pis c’est elle qui nous sacrerait des coups de bâtons sur la tête. Dans une compétition d’annus horribilis, plusieurs donneraient la médaille à 2020 et voudraient la lui épingler à coups de gun à clous. Après le mot en N, bannissons l’année en 2!
Mais sérieusement, est-ce que les 365 jours entre 2019 et 2021 étaient vraiment les pires de tous les temps? Parce que 1918 n’était pas exactement olé olé. Et vous irez voir 1349 ou pire, 536… frissons garantis. Notre cerveau reptilien est ainsi fait. Malheureusement (et heureusement), nous sommes plus marqués par le malheur, que le bonheur. Question de survie. Mais si on prend un peu de recul, notre position et notre angle de vision changent. Oui, le malheur est grand et le bonheur tout petit. Mais il y en a plus. Et plus près qu’on ne le croit.
Tiens, juste cette semaine, ces gens qui envoient des cartes de souhaits pour les personnes âgées de la résidence Saint-Thomas-d’Aquin, ces enfants de l’école primaire de Saint-Liboire qui vont chanter pour les aînés ou encore tous ces gestes d’entraide, de partage et de solidarité qui se font chaque jour autour de nous… tout n’est pas si sombre. Mais les belles histoires ne font pas toujours les manchettes.
En fait, c’est ça l’angle mort de 2020, la beauté de l’humanité. On ne la voit pas nécessairement, mais… elle est plus proche qu’on ne le pense.