Ce ne sera pas le joli Noël blanc de cartes postales que certains espéraient. Venteux, gris, pluvieux et avec le thermomètre en mode passif-agressif, ça va plutôt ressembler à une carte postale de la Basse-Côte-Nord au mois d’avril. Au moins, les journées rallongent.
Je suis comme ça, quand ça ne va pas comme je le souhaite, je « fais du sens » pour passer l’épreuve du réel en me disant que, malgré le temps gris, le soleil est sur le chemin du retour. C’est en raison de la rotation terrestre et chialer contre la douce voix grave de Michel Morissette au 771-BEAU n’y changera rien.
Ben oui, des fois, faut se répéter des évidences : la Terre est ronde. On a marché sur la Lune, Trump a perdu ses élections et la pandémie existe. Ça ne change absolument rien à la gravité des choses, mais la logique aide à accepter la réalité et à donner un sens aux épreuves.
Oui, Noël sera bizarre. Mais il aura lieu, aucun droit ne nous est enlevé. Ceux qui hurlent à la « dictature sanitaire » ont l’air d’enfants qui traitent leurs parents d’Hitler parce qu’ils les obligent à prendre un bain.
Oui, Noël sera différent. Mais il offre l’occasion de donner un nouveau sens au « partage ». En nous faisant de plus petits cadeaux, nous allons en faire un énorme au système de santé. Au lieu de s’échanger le virus, nous allons enlever une énorme pression sur nos « anges gardiens » qui sont au boutte du boutte depuis un maudit boutte. Et si on veut qu’ils restent debouttes encore un boutte, faut faire notre boutte.
Pour moi, c’est ça, le vrai sens de Noël cette année. M’en priver pour que d’autres puissent en profiter. Même gris, imparfait et incomplet, il va rester le plus joyeux Noël de mon existence.