Dans l’ensemble, les caractéristiques du bâtiment ressemblent à ce qui avait été présenté au public à l’été 2019 en guise de seconde mouture du projet. On parle ainsi d’un immeuble faisant entre six et huit étages situé sur l’avenue Saint-François, près du Centre des arts Juliette-Lassonde, et comptant 165 unités.
Deux élus ont toutefois signifié leur opposition à la résolution, dont celui du secteur concerné, Jeannot Caron. L’élément central qui a modifié leur appréciation du projet – les deux avaient accepté la nouvelle aire d’affectation centre-ville riveraine en 2018 – concerne les places de stationnement prévues dans l’immeuble, dont une partie seulement sera souterraine. Les deux auraient voulu que la totalité des cases le soit.
La conseillère Stéphanie Messier a par ailleurs ajouté qu’elle ne souhaite pas voir une « série d’immeubles aussi hauts » en bordure de la promenade Gérard-Côté. L’élu du centre-ville a de son côté rappelé que le stationnement souterrain a toujours été, pour lui, la condition à exiger pour accepter des immeubles de six à huit étages au centre-ville, dans une perspective de densification. Il rejette ainsi un projet qui comprend du stationnement hors terre au détriment d’unités résidentielles.
Il a d’ailleurs pris en exemple un autre projet en préparation sur l’avenue de la Concorde Nord, à l’emplacement de l’ancienne Boulangerie Pinsonneault, qui inclut les caractéristiques voulues, selon lui. C’est en effet un immeuble de plusieurs étages comptant deux étages de stationnement souterrain, a-t-il soulevé, disant qu’il s’agissait là du « type de projets qu’on veut voir au centre-ville », en opposition à celui de Groupe Sélection.
En toute honnêteté, les deux élus ont convenu qu’ils avaient toujours pensé que la réglementation exigeait que la totalité des cases de stationnement soit souterraine au centre-ville, alors que le libellé officiel mentionne seulement du stationnement dans l’emprise de l’immeuble, par exemple au rez-de-chaussée.
Encore quelques fils à attacher
Une série de conditions est exigée dans la résolution pour que le projet devienne réalité, dont l’obtention des permis de démolition nécessaires et diverses dispositions visant à créer un écran visuel végétalisé. Les acquisitions d’immeubles sur Saint-François devront également être finalisées, une procédure qui attend toujours la régularisation de certains titres de propriété, a indiqué le directeur général de la Ville, Louis-Bilodeau. La relocalisation des locataires qui habitaient ces immeubles est par ailleurs terminée, a-t-il ajouté.
Une fois que le projet sera prêt à aller de l’avant, la vente de la portion du stationnement public nécessaire à la réalisation du projet sera également confirmée. L’offre d’achat en vigueur prévoit toujours un prix d’un million de dollars pour les 2000 m2 en question, a confirmé le directeur général.