31 décembre 2020 - 00:37
Des souhaits pour 2021
Paix et confiance
Par: Martin Bourassa
Jamais une nouvelle année n’aura eu plus de pression que celle qui frappe à notre porte et qui succèdera à la « maudite » année 2020. Le monde entier semble avoir des attentes démesurées envers l’année 2021, celle qui doit en principe nous faire oublier la pandémie et tout ce qui est venu avec. J’ai comme l’impression que c’est beaucoup lui demander, dans la mesure où, du côté de la santé publique, on nous dit que ça ira encore plus mal en début d’année avant de mieux aller... par la suite ou un moment donné!

L’Assemblée générale des Nations unies a elle-même mis la barre haute en proclamant l’année 2021 comme Année internationale de la paix et de la confiance. Cette décision a pour but « de mobiliser les efforts de la communauté internationale afin de faire régner durablement la paix, la solidarité et l’harmonie », nous dit-on.

Difficile d’être contre ces belles intentions. Même que j’invite la communauté maskoutaine à faire de même, à petite échelle bien sûr. À placer la paix et l’harmonie au cœur de ses préoccupations. Mais c’est parfois plus facile à dire qu’à faire. Peut-on penser par exemple que la Ville de Saint-Hyacinthe et l’Union des producteurs agricoles du Québec vont avoir les mots paix, harmonie et solidarité en tête quand ils se retrouveront face à face devant la Commission de protection du territoire agricole dans quelques semaines?

Sur une minuscule échelle par contre, sur une base individuelle, il est souvent plus facile d’être des agents de paix et d‘harmonie, avec un peu de bonne volonté.

J’ai déjà fait, sans même le savoir, un pas dans cette direction la semaine dernière en saluant le conseiller municipal du centre-ville, Jeannot Caron. Il m’a appris que nous étions en froid lui et moi depuis un certain temps. J’ai cru comprendre, et pour être honnête je m’y attendais un peu, qu’il n’a pas toujours apprécié ma lecture du dossier de la piétonnisation et mon appréciation de son implication et de ses interventions à ce sujet. Nous avons donc convenu d’enterrer nos différends et de commencer la nouvelle année avec le sourire.

À ma décharge, je dois avouer que j’ai parfois de la difficulté à bien saisir le sens de ses interventions ou de ses décisions politiques. M. Caron a encore trouvé le moyen de me surprendre lors de la dernière réunion du conseil municipal de 2020 en votant contre la résolution approuvant le projet de construction d’un bâtiment de 165 unités résidentielles réparties sur huit étages sur l’avenue Saint-François par Groupe Sélection. C’est sans doute la première fois qu’un conseiller de la Ville de Saint-Hyacinthe s’oppose à un investissement de 35 M$ dans son propre quartier, celui du centre-ville par dessus le marché.

Certains y voient une façon pour lui de préparer sa réélection, en adoptant une position défavorable au promoteur qui lui a été profitable pour se faire élire il y a quatre ans. Sauf que son opposition en 2020 repose sur pas grand-chose et n’empêche rien au final. Jeannot Caron s’indigne de savoir que toutes les cases de stationnement du projet Fridöm ne seront pas souterraines. Il y en aura effectivement sous terre ainsi qu’au premier étage fermé du bâtiment, dans l’emprise de l’immeuble. Y a-t-il matière à s’en scandaliser et à dire que ce projet d’envergure n’est pas de qualité à cause de cela? Je ne crois pas.

La conseillère Stéphanie Messier a elle aussi voté contre ce projet, en pointant la question du stationnement de surface et en protestant contre la hauteur projetée de l’immeuble qui fera entre six et huit étages. C’est à se demander où elle était quand le changement de zonage qui a pavé la voie au concept de centre-ville riveraine avec ses immeubles de six à huit étages en bordure de la rivière a été débattu de long en large en décembre 2018.

Enfin, M. Caron et Mme Messier auront sûrement l’occasion de développer leurs idées davantage au cours de la prochaine année puisqu’elle en sera une d’élections municipales. Et puisqu’il y a déjà un parti politique sur les rangs, la paix et l’harmonie pourraient prendre des vacances prolongées l’automne prochain. La suite s’annonce palpitante.

Mais d’ici là, je vous souhaite d’abord la santé. C’est ce qu’on a de plus précieux. Et pour ma part, je vais me souhaiter une année de bonheur tranquille et de bonnes nouvelles à partager avec vous.

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