À la suite du visionnement de la séance spéciale où les grandes lignes du document ont été présentées par le maire Claude Corbeil, elle a dit constater un exercice budgétaire avec peu de variations qui la laisse visiblement sur sa faim. « C’est essentiellement un budget de reconduction, sans trop d’initiative ni de marque distinctive », a-t-elle commenté.
Dans le contexte actuel de pandémie, l’occasion aurait été bonne de faire preuve d’un peu plus de créativité, croit-elle. Alors que le budget 2021 prévoit un gel de la taxe d’affaires, Mme Demers avance par exemple qu’on aurait pu être « plus imaginatif » pour appuyer les commerçants durement touchés par la pandémie.
La cheffe du nouveau parti Saint-Hyacinthe unie souligne par ailleurs deux préoccupations qui lui apparaissent notables au chapitre des finances municipales. D’abord, elle observe que la hausse pour le traitement des matières résiduelles (+1,53 M$ en 2021, en hausse de 30 %) est particulièrement marquée, et ce, même si on l’étale sur les cinq prochaines années, soit la durée du nouveau contrat (6 % par année).
Son autre source de questionnement concerne l’état de la dette à long terme assumée par l’ensemble des contribuables, qui est visiblement appelée à grimper, selon les explications données par le maire Corbeil la semaine dernière. Elle s’établit présentement à 44,8 M$.
Marijo Demers déplore toutefois que le portrait donné par le maire demeure flou sur la hausse projetée de la dette en regard du plafond symbolique fixé à 80 M$ par le conseil. Sans chiffre ou projection à l’appui, il ne s’agit au final que d’une « marge de manœuvre discrétionnaire » qui demeure bien peu précise, selon elle. « Pourquoi si peu de transparence sur un enjeu aussi névralgique? », questionne-t-elle.
Dans le contexte, Mme Demers observe aussi que le gel des taxes foncières « est en soi une bonne nouvelle pour les contribuables », mais elle espère qu’il ne s’agit pas que d’une façon de gérer « à courte vue » pour revenir avec une hausse « plus salée » par la suite.