Voici une excellente blague qui, curieusement, était absente du Bye Bye. Le 4 janvier dernier à 11 h 17 minutes, les PDG les mieux payés au pays avaient déjà gagné autant que le travailleur moyen pour toute l’année. L’an passé, des patrons ont gagné plus de 200 fois le salaire d’un travailleur pendant que leur entreprise, par exemple Air Canada, BCE et Bombardier, recevait la subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC). Hilarant, non?
Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a été coupée au montage. Peut-être par manque de temps. Pourtant, est-ce qu’on a bien ri de la PCU, hein? Trois fois plutôt qu’une! Ah, se moquer de ceux qui reçoivent 2000 $ par mois pour payer le loyer pis l’épicerie, c’est drôle en maudit. Mais rire de ceux qui font 4800 $ de l’heure pour payer leur yacht à Dubaï, pis leur sac Gucci, ça, c’est moins funny. Ou encore, ces voyageurs qui revenaient de Punta Cana avec la possibilité de recevoir 1000 piasses!?! Scandale! Au bûcher les bronzés!
Mais ridiculiser ceux qui envoient leur fortune dans les paradis fiscaux pour éviter l’impôt… c’est plus difficile. Rire de quelqu’un qui reçoit 1000 $, c’est à notre portée. On sait c’est quoi. C’est un loyer. Des épiceries. Une réparation de char, mais… 381 milliards? C’est plus abstrait.
Pourtant, c’est drôlement concret. C’est le montant (record) qui a été investi l’an dernier dans les paradis fiscaux par les entreprises et les plus riches familles canadiennes pour éviter de payer de l’impôt.
La revue humoristique de fin d’année a été félicitée, avec raison, pour avoir inclus plus de diversité et de femmes dans son équipe. L’an prochain, on pourrait peut-être pousser l’audace en incluant des pauvres.