Physiquement, la nouvelle TLX est sans conteste une réussite. Sa longue silhouette profilée la rend plus athlétique que les anciennes générations ne l’étaient. Et le design, dans son ensemble, est assez bien réussi, évitant les erreurs du passé alors qu’Acura nous proposait des calandres tellement imposantes et mal pensées qu’elles en étaient risibles.
En revanche, personne ne criera au génie en voyant cette TLX. Oui, elle est racée et agréable, mais définitivement trop discrète pour son propre bonheur. Elle est raffinée, mais ne fait pas tourner les têtes. Même quand, comme mon véhicule d’essai, elle est la version Platinum, la plus élevée, affichant des notes de chrome ma foi beaucoup trop effacées pour être spectaculaires.
L’habitacle réussit mieux à éblouir. Comme c’est le cas depuis longtemps, la qualité de finition et les matériaux sont sans reproche. Le mélange de cuir, plastique et boiseries rend le tout agréable au regard et au toucher.
Les sièges sont confortables (j’ai quand même réalisé un aller-retour de plus de 800 kilomètres à son volant) et offrent un bon support. D’autant que, dans la version Platinum, ils disposent d’une grande possibilité de réglages, ce qui permet de trouver la position idéale.
Mais il y a la planche de bord. Attention, ne vous méprenez pas. Elle est définitivement plus jolie que ne l’était l’ancienne version. On lui a toutefois gardé une lourdeur importante, multipliant boutons et pavé tactile pour rendre l’usage du système multimédia plus compliqué que nécessaire.
Prenons simplement la transmission. Au lieu d’un charmant petit levier, qui aurait très bien pu trouver place dans la console centrale, on lui inflige les boutons à la Acura. Le résultat, c’est un tableau de bord qui déborde de boutons physiques.
Puis, il y a le système multimédia avec lequel Acura s’entête à nous imposer le détestable pavé tactile logé au centre de la planche de bord. Lexus a fait la même chose dans les voitures de luxe, mais avec plus de simplicité. Dans les deux cas cependant, il s’agit pour moi de l’une des plus mauvaises méthodes pour offrir le maniement du système multifonction, et elle en complexifie l’usage. Dommage, car cela vient gâcher un bel effort de rajeunissement.
Sur la route
Une fois l’ergonomie bien comprise, les sièges bien ajustés (attention aux places arrière qui ne sont pas exactement les plus spacieuses non plus), il est temps de prendre la route. Cette fois cependant, l’Acura TLX ne déçoit pas.
Il faut dire que la mécanique est étonnante. Moteur turbo 4 cylindres de 272 chevaux, boîte automatique dix rapports et, dans le cas de la version Platinum, une suspension adaptative qui modifie son comportement selon le mode de conduite choisi.
La beauté, c’est que malgré ses dimensions assez imposantes, la TLX s’avère véloce et maniable. Oui, en mode confort, elle jouit d’une randonnée tranquille et sans anicroche, comme j’ai pu m’en rendre compte sur ma longue route.
Toutefois, une fois placée en mode sport, elle devient plus agressive, présentant des suspensions plus rigides qui accrochent littéralement la voiture à la route. Les petits rangs de campagne sinueux ne sont donc pas un handicap pour cette berline au tempérament plus sportif que bourgeois.
Ajoutez à cela le rouage intégral SH-AWD d’Acura, qui améliore les performances hivernales, mais qui est aussi un solide appui aux compétences dynamiques de la voiture, et vous comprendrez qu’on est loin de la tranquillité de conduite.
Mais attention, la maniabilité de la TLX a ses limites. Oui, sur route, elle permet de prendre les trajectoires précises avec assurance. Mais en conduite urbaine, elle s’avère beaucoup moins agile, lourdeur oblige, et propose un imposant rayon de braquage. À mon arrivée à l’hôtel prévu, en Ontario, j’ai eu la mauvaise surprise de constater que j’étais du mauvais côté de la rue. J’ai donc dû faire un demi-tour, tout ce qu’il y a de plus légal. Il a cependant fallu que je m’y reprenne, la largeur de la rue n’étant pas suffisante pour mener à bien l’opération!
En résumé
Plus racée, plus dynamique et plus agréable que l’ancienne génération, la nouvelle Acura TLX est certainement une nette évolution. Elle n’est pas encore aussi performante qu’on pourrait le souhaiter, mais elle réussit certes à offrir une randonnée nettement plus inspirée.