Ce qui existe, faut-il le préciser. Le constructeur coréen, qui renouvelle ses modèles plus vite que son ombre, présente une gamme de voitures commercialisées sous l’appellation N qui sont de véritables bêtes de conduite dynamique. Quiconque a déjà conduit le Veloster N pourra en témoigner.
Mais la version N-Line, c’est la coche juste en dessous. Celle qui en donne plus que la version standard, mais pas tout à fait autant que les versions les plus musclées, ce qui, dans une Sonata, est largement suffisant. Après tout, une berline intermédiaire prévue pour la route n’a pas besoin d’un comportement extrême.
Ne minimisons tout de même pas les vertus de la Sonata N-Line. Elle dispose d’un moteur plus puissant que les versions de base. Ainsi, sa motorisation 4 cylindres 2,5 litres turbo développe quelque 290 chevaux et 311 livres-pied de couple, ce qui donne lieu à des accélérations tout de même étonnantes. La grande voiture réussit en effet en 0-100 km/h en un peu moins de 6 secondes.
La beauté de cette performance, c’est la boîte de vitesse à double embrayage dont la rapidité d’exécution est surprenante. En fait, le mariage de la transmission et du moteur produit des performances auxquelles on ne s’attend pas d’une telle berline.
Sauf que, comme dans toutes les voitures au tempérament sportif, c’est normalement le ronronnement du moteur qui lui donne de la personnalité. Ce qui est loin d’être le cas ici. On doit se contenter d’un timide bruit, ce qui est parfait lorsqu’on conduit la Sonata N-Line en mode confort.
On aimerait cependant un peu de plus de grognement et d’émotion quand le mode sport est enclenché. Dommage.
Autre faiblesse de la Hyundai Sonata, c’est l’absence de rouage intégral. Alors que les rivales de tout acabit offrent désormais ce genre de capacité, la coréenne n’a pas encore franchi ce pas. Les Nissan Altima, Toyota Camry et Kia K5, notamment, l’affichent avec fierté. Ce qui étonne d’ailleurs puisque Kia et Hyundai sont deux compagnies sœurs et qu’elles partagent souvent la même technologie!
Habitacle bien fini
Ne cherchez pas de grands défauts dans l’habitacle de cette Hyundai Sonata. Il est vrai que la N-Line est au sommet de la gamme, mais la qualité des matériaux et de l’assemblage vaut certainement un compliment.
Oui, les boutons qui tiennent lieu de levier de transmission ne sont pas, pour moi, un véritable atout, mais ils sont à tout le moins bien intégrés dans la console centrale. Et les écrans d’affichage, 12,3 pouces devant le conducteur et 10,2 pouces pour le divertissement au centre, sont bien pensés et faciles d’utilisation.
La liste des accessoires de confort s’allonge aussi. Un affichage tête haute est également inclus, tout comme les sièges avant et arrière chauffants, un volant chauffant en cuir, des pédales en aluminium, un éclairage d’ambiance et un système de recharge sans fil. En d’autres mots, difficile de chercher des fonctions absentes de cet habitacle qui offre aussi un dégagement sans compromis, même aux places arrière.
En matière de sécurité aussi la Sonata N-Line fait bonne figure, offrant tous les dispositifs de sécurité disponibles.
Seule l’apparence extérieure ne fait pas l’unanimité. Dans les faits, la calandre surdimensionnée, encadrée de ligne de lumières LED semi-dissimulées, ne rend pas justice à la voiture. Heureusement, la version N-Line ajoute des éléments aérodynamiques qui donnent un peu d’allure à l’ensemble.
Et la conduite
En matière de conduite, il y a bien peu à redire. Pour de longues randonnées (j’ai dû faire l’aller-retour Québec pour des raisons professionnelles), elle s’avère confortable et sans souci. Pour une conduite un peu plus sportive, elle sait mettre à profit ses suspensions plus rigides et ses freinages agressifs.
Plus ferme que la Sonata de base, la N-Line offre tout de même un excellent compromis entre le confort et la performance. Compromis que l’on retrouve dans tous les aspects de la voiture.
Si de payer quelques dollars de plus pour un véhicule plus performant ne vous dérange pas trop, faites le saut vers la version N-Line. Elle vaut définitivement le supplément qu’elle impose.