Attention, ne vous méprenez pas; le Lincoln Aviator Grand Touring est un excellent véhicule, mais les ajouts par rapport à la version traditionnelle ne sont pas exactement nécessaires ni ne sont une véritable réussite. En d’autres mots, à moins de tenir mordicus à un véhicule hybride branchable et d’avoir vraiment les moyens de vos ambitions, le Lincoln Aviator régulier est totalement acceptable.
Mieux encore, il est, à mon avis, un des plus polyvalents et des plus compétents de la famille Lincoln malgré ses dimensions imposantes. Alors, il ne s’agit pas de lui tourner le dos, mais bien de concevoir que l’ajout d’une puissance électrique et d’une motorisation hybride ajoute une couche de sucre sur une tartine déjà largement calorique.
Électrique d’abord
La vraie question qu’il faut se poser avec l’Aviator Grand Touring, c’est à quoi sert la motorisation électrique? Les plus convaincus diront qu’elle est utile pour l’économie de carburant, ce qui est exact. Ma moyenne combinée après une semaine d’utilisation s’élevait à 10,7 litres aux 100 kilomètres, ce qui est loin d’être vilain pour un mastodonte de cette taille. Évidemment, si vos randonnées sont toujours brèves et que vous disposez d’un branchement facile, vous pourriez descendre cette moyenne encore plus. La motorisation électrique de 101 chevaux est en effet capable de propulser le Lincoln Aviator sur une distance qui n’a pas excédé 27 kilomètres dans mon cas.
Et même parfois moins, dois-je préciser. En revanche, il convient de rappeler que le mercure flirtait allègrement avec les -20 degrés, et que la batterie lithium-ion de 13,6 kWh du Lincoln devait souffrir, comme le font toutes les batteries de voiture par de telles températures.
Autre bémol, il faut compter environ quatre heures sur une borne de niveau 2 à la maison pour une recharge complète. En l’absence de borne, comptez le double, ce qui n’est pas rien, évidemment.
Il faut cependant savoir que le jumelage de la motorisation électrique avec le V6 EcoBoost de 3,0 litres de 400 chevaux/415 livres-pied de Ford permet une puissance combinée de 494 chevaux et de 634 livres-pied de couple. En d’autres mots, vous ferez, avec un modèle pourtant 200 kilos plus lourd que la version originale, une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes. Et si le départ n’est pas assez nerveux pour vous, sachez que vous aurez de la difficulté à trouver la limite du véhicule une fois lancé! Voilà certes un élément concluant pour l’ajout de cette motorisation hybride.
Cinq étoiles
Une fois ces choses dites, il faut bien avouer que le Lincoln Aviator mérite un score de 5 étoiles dans toutes les catégories. L’habitacle, par exemple, est l’un des plus réussis, sinon le plus réussi de la catégorie. Et même de la catégorie des VUS de luxe, peu importe leur taille.
Le confort est remarquable, et même les plus exigeants trouveront la position de conduite idéale avec un réglage de sièges variant presque à l’infini. Notons que Chérie a particulièrement apprécié la présence de sièges chauffants, ventilés (moins nécessaires en cette période de l’année) et massant!
Ajoutons à cela un système multimédia fonctionnel et efficace, dont les commandes vocales n’exigent pas une connaissance des langues étrangères pour se faire comprendre, et un espace intérieur suffisamment grand pour ma famille, la vôtre et toutes les valises! La conduite est douce, les modes de conduite efficaces et le VUS affronte sans rechigner toutes les conditions.
En résumé
Alors, Grand Touring ou pas l’Aviator? Cela dépendra de votre volonté et de votre façon de conduire. Oui, il peut s’avérer plus économique, si on l’utilise en mode urbain et qu’on le branche religieusement. Mais il peut aussi se déchaîner sur les routes à une étonnante vitesse pour sa taille. Dans ce cas cependant, oubliez l’économie de carburant. Il est donc difficile pour lui de faire les deux.
C’est donc à vous de faire le choix, entre la version hybride ou non. Mais dans tous les cas, le Lincoln Aviator est un exceptionnel VUS de luxe.