L’athlète de 23 ans devait disputer ces mois-ci sa quatrième et dernière saison avec Princeton, mais la pandémie en a décidé autrement. Tout le calendrier de la conférence Ivy League, dans laquelle son équipe s’aligne, a été annulé. Cette situation fait en sorte que Desrosiers conserve une année d’éligibilité pour continuer de jouer dans la NCAA. Puisqu’il aura terminé ses études à Princeton à la fin de la prochaine session, il avait l’opportunité de se tourner vers une autre université pour la suite de son parcours d’étudiant-athlète et c’est à Hawaï qu’il ira. En plus d’intégrer l’équipe de basketball, qui fait partie de la conférence Big West, le géant de 6’7” fera un certificat d’un an en business.
« Je le prends comme un tremplin pour aller dans le monde du basketball après [mes études] », souligne l’ailier qui ne perd pas de vue une carrière de joueur professionnel, qu’elle soit en Amérique du Nord ou en Europe.
Ironiquement, c’est par une journée glaciale de -20 degrés Celsius que Jérôme Desrosiers a confirmé son intention de joindre l’Université d’Hawaï. « Il y avait une tempête de neige en plus », raconte-t-il.
Même si l’attrait de la destination est bien présent, c’est surtout le style de jeu de la formation hawaïenne, similaire à celui de Princeton à certains niveaux, qui a convaincu le Maskoutain.
« Ça m’a attiré, affirme-t-il. Puis, l’entraîneur-chef m’a dit quelque chose que j’ai beaucoup aimé. [Dans sa philosophie], il veut juste que les joueurs soient happy et c’est comme ça que je vis ma vie, alors ça me rejoignait. »
Même s’il se réjouit de ce nouveau chapitre qui s’écrira à compter de cet été, Desrosiers ne cache pas sa déception de ne pas pouvoir jouer son année senior avec Princeton.
« Je m’y attendais un peu, pour ne pas être trop déçu si la saison était annulée. Mais quand ça a été annoncé, j’étais quand même triste, même si on s’en doutait. Ma dernière année à cette école m’a été arrachée, mais ce sont les circonstances du moment et on ne peut rien y faire », soutient-il, avec une touche de résilience.
Même si ses cours se poursuivent principalement en ligne, il a pu réintégrer le campus universitaire cet hiver, après avoir passé quelques mois en Georgie dans une maison louée avec des amis. « J’ai un appartement juste à côté de l’université. C’est le fun [d’être de retour], je m’ennuyais de ça, surtout que c’est mon dernier semestre [à Princeton]. »
Avec le basketball qui est annulé et seulement deux cours à l’horaire pour cette dernière session, Jérôme Desrosiers se retrouve avec beaucoup de temps libre. Il peut ainsi se consacrer à l’écriture de sa thèse, tout en continuant de s’entraîner individuellement pour garder la forme en vue de son arrivée à Hawaï. Il prévoit s’y rendre dès juillet, ce qui lui permettra d’apprendre à connaître ses nouveaux coéquipiers avant d’entamer sa dernière saison dans la NCAA. « J’ai hâte », conclut-il avec le sourire dans la voix.