Ardent défenseur de l’histoire et du patrimoine maskoutain, il aura voué une bonne partie de sa vie à la conservation et à la promotion du patrimoine historique de la grande région de Saint-Hyacinthe. Il y a quelques jours à peine, la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, avait d’ailleurs fait son éloge à l’Assemblée nationale.
Ceux qui l’ont côtoyé au Centre d’histoire garderont de lui le souvenir d’un archiviste intègre et éclairé, ferme dans ses convictions, d’un commerce agréable, dévoué à son travail et envers les chercheurs. Il a passé sa vie à être utile à son patelin et à sa région, une vie consacrée tout entière à la noble cause de l’Histoire et à la diffusion de celle-ci, disent-ils.
Interrogé récemment sur son travail, Luc Cordeau avait partagé ceci: « Faire des recherches sur notre histoire locale et régionale me passionne énormément. Et dans ces recherches, j’aime découvrir des gens dont l’Histoire n’a pas retenu le nom, mais qui ont fait beaucoup dans leur milieu. Il s’agit finalement très souvent de gens qui, ayant vécu au XIXe siècle et qui n’avaient pas de descendance, sont tombés dans l’oubli, notamment Joseph Bistodeau, Lambert Sarazin et Charles L’Heureux. »
Un homme et son parcours
En guise d’ultime hommage au disparu, ses collègues du Centre d’histoire nous ont fait parvenir la petite histoire de cet historien qui s’intéressait bien davantage à celle des autres. La voici : Luc Cordeau, un Saint-Pien passionné de l’histoire locale et régionale, vient de nous quitter. Il est né le 14 avril 1959. Originaire de Saint-Pie, il est le fils cadet de Conrad Cordeau, marchand-électronicien, et de Georgette Duclos.
Il a fait ses études primaires à l’école Sacré-Cœur, de Saint-Pie, et ses secondaires au collège Mont-Sacré-Cœur, à Granby et à la polyvalente Hyacinthe-Delorme, de Saint-Hyacinthe. À la fin de son secondaire, il entre sur le marché du travail.
Cependant, il effectue un retour aux études en 1991 et il termine ses études collégiales au Cégep de Saint-Hyacinthe. Par la suite, Luc entre à l’Université Laval, à Québec, pour ses études en histoire, où il obtient en mai 1996 un baccalauréat d’enseignement au secondaire, majeur en histoire, mineur en pédagogie. En 1997, à l’Université Laval, il termine un baccalauréat en histoire. Et, en 1998, il complète un certificat en gestion des documents administratifs et des archives à l’Université du Québec à Montréal.
Il s’ensuit une série d’études pratiques à titre de stagiaire non rémunéré et d’archiviste-contractuel dans divers domaines, tant à Saint-Hyacinthe qu’à Montréal.
Luc Cordeau s’est impliqué à titre de membre à la Société d’histoire régionale de Saint-Hyacinthe de 1984 à 2004. Il est devenu archiviste-contractuel en 2001, puis en août 2002, directeur général jusqu’en avril 2004, alors que selon les diverses incorporations, il fut archiviste et trésorier. En 2005, à la suite de la maladie du directeur général, Jean-Noël Dion, il devient directeur général par intérim. Et, à la suite du décès de M. Dion, il assuma les postes d’archiviste et de directeur général, jusqu’au 17 décembre dernier.
En plus de ses fonctions au Centre d’histoire, M. Cordeau a entre autres été membre de la Commission du Patrimoine maskoutain, du Comité consultatif d’urbanisme et de toponymie de la Ville de Saint-Hyacinthe, du Comité des fêtes du deuxième centenaire du Séminaire et administrateur de la Société du Patrimoine religieux du diocèse. De plus, Luc fut trésorier du Regroupement des services d’archives privées agréés du Québec de 2009 à 2019.
Dans son très grand souci de propager l’histoire locale et régionale, Luc Cordeau a aussi signé depuis 1998 quelque 155 articles publiés dans la chronique « Histoire d’Ici » du Courrier de Saint-Hyacinthe portant sur différents sujets de l’histoire régionale.
Il est également coauteur et coordonnateur du livre album-souvenir « Saint-Pie 1828-2003, une paroisse, un village, une ville, une histoire ». On lui doit enfin 17 articles publiés dans la chronique « Histoire et Patrimoine » du journal municipal de Saint-Pie.