Près d’un an jour pour jour après être revenue au Québec, la golfeuse retournera aux États-Unis le 15 mars en vue des premiers tournois auxquels elle participera au début avril. Plutôt que de retourner directement sur le circuit Symetra, tout juste en dessous de la LPGA, Valérie Tanguay devra repasser momentanément par le circuit WAPT.
« Ils ont réduit un peu le nombre de joueuses qui peuvent participer aux tournois du Symetra à cause de la pandémie, explique la Maskoutaine. Au lieu d’être 144 joueuses, ce sont les 120 meilleures joueuses qui peuvent faire ces tournois, et moi j’arrive entre la 120e et la 144e place. Je vais devoir attendre qu’ils reviennent à 144 joueuses », poursuit-elle, avec l’espoir que ce ne soit qu’une mesure temporaire.
Il y a plusieurs mois maintenant que la golfeuse n’a pas goûté à la compétition. Ses derniers tournois remontent à la fin de l’été, lorsqu’elle avait participé à quelques épreuves de l’East Coast Pro Tour, au Québec et en Ontario, pour garder la forme et rivaliser.
« J’avais quand même aimé ça parce que je jouais avec des gars. Il y avait une différence au niveau des distances [entre eux et moi], mais pas tant en même temps. Ça me permettait de travailler en stratégie, de trouver mes moments où attaquer. J’ai pu voir comment les gars jouent. Eux, quand ils arrivent proche du tee, ils y vont all in, ils n’ont pas peur d’attaquer le drapeau », raconte-t-elle.
Après plus de six mois sans disputer le moindre tournoi, et au-delà d’un an sans affronter les golfeuses du circuit Symetra ou WAPT, Valérie Tanguay ne cache pas sa fébrilité à l’approche du début de la nouvelle saison.
« J’aimerais dire que je suis prête à 100 %, mais il y a quand même un petit stress. Les filles dans le sud ont pu jouer à l’année elles [ce que je n’ai pas pu faire ici en raison de l’hiver]. Au moins, j’ai pu me reposer et travailler des trucs que je voulais améliorer. Pour mes premiers tournois, je vais mettre mes attentes un peu plus basses pour reprendre le feeling du jeu », soutient-elle.
Quand la golfeuse devient professeure d’anglais
Plutôt que de rester les bras croisés en attendant de pouvoir reprendre l’action, Valérie Tanguay est allée enseigner l’anglais à l’école primaire aux Quatre-Vents, se promenant entre les établissements de Saint-Louis, Saint-Barnabé-Sud et Saint-Jude.
Elle répondait du même coup à des besoins bien réels dans le milieu scolaire. Sans la moindre formation en enseignement, elle a plutôt compté sur son bilinguisme pour relever ce défi, elle qui vit aux États-Unis depuis quelques années et qui a étudié à l’Université de l’Oklahoma.
« Je voulais seulement faire de la suppléance, mais ils m’ont offert un contrat. J’ai hésité parce que je n’ai pas étudié là-dedans, mais finalement, j’ai décidé de le faire. Au début, je me demandais dans quoi je m’étais embarquée, mais j’aime les défis et je ne voulais pas quitter. »
Après avoir apprivoisé cette nouvelle vocation, elle a appris à l’apprécier, si bien qu’elle considère maintenant l’enseignement comme une avenue possible après sa carrière en golf.
« Mon but était que les jeunes aiment l’anglais. Je me souviens que c’est un cours que je n’aimais pas tant quand j’avais leur âge. J’essayais de faire des jeux et de rendre ça le fun. »
Son passage semble avoir été grandement apprécié puisque les élèves lui ont réservé une ovation lors de sa dernière journée parmi eux, à la fin février. « Je ne m’attendais vraiment pas à ça », s’exclame la golfeuse, touchée par cette vague d’amour.