En réaction à la venue de la première franchise dans le secteur Nord près de l’autoroute, l’organisme qui regroupe les commerçants du centre-ville n’avait pas tardé à faire part de ses récriminations auprès des autorités municipales.
« Nous avons fait part à la Ville de Saint-Hyacinthe de notre inquiétude de voir arriver un second marché intérieur sur le territoire de la municipalité. Je pense que ce projet serait dommageable pour le Marché et les commerçants du centre-ville », indique André Marcotte, directeur général de la SDC centre-ville, en entrevue au COURRIER.
Le Marché public regroupe une fromagerie, une boucherie, une saucisserie, une poissonnerie, un maraîcher, une boulangerie et une pâtisserie.
« Le 1555 Marché public est un joyau dont la Ville est propriétaire. Des investissements de l’ordre de 7 M$ ont été consacrés à la rénovation de cet édifice », souligne M. Marcotte.
Joint avant qu’on apprenne la venue d’une seconde franchise au centre-ville, le DG de la SDC estimait déjà que la Ville devait se doter d’une politique pour encadrer « l’étalement des commerces » sur le territoire de la ville.
Le futur commerce qui aura pour nom Du Fermier – Marché de proximité proposera des produits alimentaires provenant exclusivement de producteurs locaux. Promoteur du projet, le Groupe Aquino, situé sur le boulevard Laframboise, s’illustre au Québec dans le secteur avicole.
Cette entreprise proposera une large gamme de produits maison, tels que des viandes, des légumes et des produits de l’érable qui seront vendus sous la marque de commerce Du Fermier. On pourra y retrouver aussi les coupes de viande de veau Famille Fontaine (Delimax) et une section microbrasserie.
Cette épicerie sera agrémentée d’un dépanneur Super-Soir et d’une station-service Shell.
Dans notre précédente édition, LE COURRIER dévoilait en primeur les détails de ce futur marché de proximité à Saint-Hyacinthe qui disposera d’une superficie de 9500 pieds carrés.
Conseiller du district Cascades, Jeannot Caron a appris par LE COURRIER, l’existence de ce projet. « Je n’ai rien contre le développement économique à Saint-Hyacinthe. Le conseil municipal n’a encore aucun détail sur le projet si ce n’est par votre article. Je vais attendre d’en connaître davantage et d’avoir les recommandations de Saint-Hyacinthe Technopole pour me prononcer », a mentionné M. Caron.
Conseillère aux anges
La conseillère du district Saint-Thomas-d’Aquin, Linda Roy, se félicite de l’implantation prochaine d’un marché de proximité au cœur de son quartier. « Wow! Quel beau projet pour le secteur. Cela va être merveilleux. Ce marché de proximité offrira des produits locaux », indique-t-elle en entrevue au COURRIER.
Selon elle, l’implantation de ce nouveau commerce dans son secteur ne viendra pas concurrencer le Marché public. « Pas du tout. Le Marché public dispose de sa propre clientèle. Je ne pense pas que ce nouveau marché de proximité fera compétition au centre-ville. À Saint-Thomas, nous n’avons pas d’épicerie de proximité. Il faut traverser le viaduc », mentionne Mme Roy.
Réaction du promoteur
Président du Groupe Aquino, Pierre-Luc Leblanc estime que son futur commerce apportera un plus à l’offre existante en produits alimentaires locaux. « Je ne suis pas là pour compétitionner le Marché public. Le consommateur recherche des produits de la ferme et mon projet va les valoriser », estime M. Leblanc, lors d’un entretien téléphonique.
Le promoteur assure que la Ville a reçu dernièrement les plans de son projet, et un permis de démolition a été demandé. « Le Garage Bruno Ménard & fils, qui occupait en partie les lieux, a commencé la décontamination du site afin de laisser place au nouveau projet du Groupe Aquino », précise le courtier immobilier Rémy Blais. L’équipe Blais est le courtier impliqué dans la transaction de la famille Ménard, JMV Environnement et le Groupe Aquino.