La nouvelle a été répandue mardi en soirée par la mairesse suppléante, Ginette Gauvin, sur les réseaux sociaux, donnant espoir à tous ceux qui espèrent une correction rapide de la situation. « Les différentes options y seront discutées; vos solutions seront également à l’ordre du jour. Les options envisagées feront l’objet d’annonces ultérieures », indiquait-elle, remerciant au passage tous ceux qui se sont fait entendre dans ce dossier.
Rappelons que des démarches avaient été entamées par les élus de Sainte-Marie-Madeleine en réponse aux deux accidents mortels survenus les 7 et 8 avril à cette même intersection. Une pétition a largement circulé au sein de la population, amassant plus de 1120 signatures en date de mardi soir, et le conseil municipal a adopté à l’unanimité une résolution le 12 avril pour « dénoncer l’inaction » du MTQ dans ce dossier.
La faute à l’autre
Pourtant, lorsque les journalistes ont questionné vendredi le ministre Simon Jolin-Barrette, député de Borduas, circonscription où se situe l’intersection problématique, sur la place du dossier 116/chemin du Grand Rang sur la liste de priorités du Ministère, celui-ci avait plutôt renvoyé la balle à Sainte-Marie-Madeleine pour expliquer que les actions n’avaient pas encore été prises.
« C’est un dossier qui a cours depuis plusieurs années. […] [Le ministère des Transports] est en attente de discussions avec la Municipalité de Sainte-Marie-Madeleine notamment, mais le travail est déjà entamé pour trouver une solution », a indiqué M. Jolin-Barrette. Invité par LE COURRIER à donner une idée de l’échéancier pour corriger la situation, le ministre a plutôt mentionné que « c’est un projet qui comporte plusieurs acteurs : le fédéral, le CN, la Municipalité et le MTQ » et a répété à nouveau que c’était après Sainte-Marie-Madeleine que le Ministère attendait pour pouvoir développer un plan pour sécuriser l’intersection.
Or, selon Mme Gauvin, c’est la pression exercée par les citoyens et les élus qui a convaincu le ministère des Transports de tenir une rencontre avec elle mercredi après-midi, en présence du directeur général de Sainte-Marie-Madeleine, du maire de Sainte-Madeleine et de représentants de la Sûreté du Québec. « La pétition a beaucoup aidé et j’ai bon espoir que cette fois sera la bonne pour régler ce dossier une bonne fois pour toutes », a-t-elle affirmé quelques heures avant la rencontre.
Des pistes de solution
Au moment d’écrire ces lignes, la rencontre n’était pas encore terminée et on ne connaissait donc pas encore les solutions qui avaient été mises sur la table, mais déjà vendredi, M. Jolin-Barrette avait avancé de possibles pistes de solution pour réduire les risques d’accident, dont l’idée « d’implanter sur la route 116 une voie de virage à gauche pour avoir un dégagement » et celle d’« adoucir la pente [au passage à niveau] pour qu’il y ait davantage de visibilité pour les automobilistes lorsqu’ils vont arriver de l’autoroute 20 sur le chemin du Grand Rang ».
D’autres idées, comme une baisse de la limite de vitesse à cette hauteur, l’installation de feux de circulation ou celle d’un dos-d’âne sur le chemin du Grand Rang, juste avant le passage à niveau, ont aussi été évoquées par des citoyens.