Rappelons qu’une rencontre par visioconférence avait été organisée le 21 avril entre les différents acteurs dans ce dossier, incluant des représentants des municipalités de Sainte-Madeleine et de Sainte-Marie-Madeleine, de la Sûreté du Québec et du ministère des Transports du Québec (MTQ) en réponse aux trois accidents survenus au même endroit en quelques jours.
Si plusieurs options ont été mises sur la table, il restait encore à préciser lesquelles seraient retenues pour régler la situation le plus rapidement possible. « Nous nous engageons, la Paroisse, à présenter des options de solution à vos élus au plus tard la semaine prochaine afin d’établir la stratégie d’intervention court, moyen et long terme quant à cette intersection routière. Il y a des choix municipaux à faire et ils seront faits », indiquait par voie de communiqué la Municipalité de Sainte-Marie-Madeleine le 22 avril.
Une séance extraordinaire du conseil sera justement tenue aujourd’hui, jeudi, à 19 h pour que les élus précisent les actions qu’ils souhaitent voir prises dans ce dossier. Des résolutions doivent être adoptées quant aux interventions à court et à long terme pour sécuriser l’intersection.
Si on ne sait pas exactement quelles solutions à long terme seront retenues lors de la séance, on sait que de nombreuses idées ont été mises sur la table pour changer plus ou moins drastiquement la configuration de l’intersection 116/chemin du Grand Rang, dont certaines qui prendraient vraisemblablement des années à réaliser.
La mairesse suppléante de Sainte-Marie-Madeleine, Ginette Gauvin, a notamment dit à un journaliste de QMI que les travaux pourraient prendre jusqu’à cinq ans avant d’être complétés, un délai contre lequel s’insurgeait déjà le maire Gilles Carpentier même avant la dernière vague d’accidents qui a causé deux morts ce mois-ci. Mme Gauvin y voit tout de même du progrès. « Le principal est que le MTQ a bien compris l’enjeu et la priorité d’agir », commente-t-elle.
Entre-temps, un radar a été installé en début de semaine sur le chemin du Grand Rang, avec comme objectif « la modification du comportement des conducteurs sur cette artère, notamment de ceux ne résidant pas dans la région ». Cette solution à court terme s’ajoute aux autres déjà prises par Sainte-Marie-Madeleine ces dernières années, avec un succès mitigé.
Réponse aux propos de Jolin-Barrette
Dans l’article paru dans son édition du 22 avril, LE COURRIER rapportait les propos du ministre Simon Jolin-Barrette où il renvoyait la balle dans la cour de Sainte-Marie-Madeleine pour expliquer l’absence d’échéancier pour ce dossier pourtant jugé important par le ministère des Transports.
La mairesse suppléante a tenu à répliquer. « Une voie de décélération avait été demandée au MTQ en 2017 par résolution du conseil de Sainte-Marie Madeleine. Une autre demande, par résolution, avait aussi été faite en 2018 pour un projet de signalisation et de réaménagement géométrique de l’intersection 116 et chemin du Grand Rang. Nous avons reçu une réponse du MTQ en janvier 2021. »
Malgré cette divergence de versions, il semble au moins que cette fois soit la bonne pour que le dossier se règle enfin. « Il faut définir [avec le MTQ] la conception d’un projet, réaliser les plans et devis, s’entendre pour le partage des coûts avec Transport Canada, etc. Il faut surtout que ce dossier soit traité [de façon] prioritaire », soutient Ginette Gauvin, remerciant au passage les citoyens qui ont appuyé la pétition dénonçant l’inaction du Ministère et les médias qui se sont intéressés à ce dossier.