Car Mitsubishi a osé. Le style du nouvel Outlander n’a rien de commun avec le look, souvent trop sobre, de la concurrence. Non, il n’a pas le profil dynamique et athlétique du Nissan Rogue duquel il s’inspire. Il a cependant son visage à lui, créant une nouvelle image qui ne peut qu’être bénéfique à la marque japonaise.
Personne ne niera que le vieil Outlander avait bien besoin d’un solide rajeunissement. Le modèle datait d’une décennie et ne parvenait plus à tirer son épingle du jeu face à des nouveaux venus qui ont une allure beaucoup plus moderne et contemporaine. Je vous le garantis, ce n’est plus le cas.
Aujourd’hui, il se distingue de la compétition. Il est vrai que l’on a un peu abusé du chrome, surtout dans la partie avant. Il n’est pas faux non plus de dire que les phares surdimensionnés sont très imposants. Avec la carrosserie de couleur blanche cependant, le contraste était limité, et ces ajouts donnaient plutôt de la prestance au véhicule. Il est vrai que dans d’autres couleurs, la nuance est importante.
Un cockpit de luxe
Un bon mot aussi pour l’habitacle de ce nouvel Outlander. Oubliez ici les habitacles vieillots et, disons-le, un peu dépassés des anciennes versions. Il est vrai que mon modèle d’essai était la GT Premium, soit la plus haut de gamme de la famille, mais jamais je n’ai vu un véhicule Mitsubishi avec un tel luxe à l’intérieur.
Certains matériaux auraient eu avantage à offrir une meilleure qualité, notamment certains plastiques un peu trop durs. L’ensemble est cependant raffiné, et les simples surpiqures à motifs de diamant sur les sièges de mon intérieur suffisent à lui donner une finition sophistiquée.
Même l’écran tactile logé au centre paraît à sa place et offre des commandes somme toute assez faciles à utiliser. On n’a pas réinventé la roue, et la console centrale n’est pas surchargée avec les commandes multimédias et les commandes de conduite, notamment le choix des différents modes. Dans l’ensemble cependant, le tout est simple et bien présenté. Quant au système multimédia, il est à des années-lumière de l’ancienne génération, ce qui est une excellente chose.
L’espace intérieur est largement suffisant, du moins pour cinq passagers. Il est vrai que le Outlander bénéficie techniquement d’une troisième rangée pour recevoir des occupants. Il faut cependant que ces derniers acceptent un sérieux compromis sur l’espace et le confort. Ou que vous ne les aimiez vraiment pas!
Pas un Rogue
Même si le nouveau Mitsubishi Outlander est le cousin germain du Nissan Rogue, il n’est pas son frère jumeau. Oui, il en partage la plateforme, mais ses dimensions sont nettement supérieures, ce qui paraît au premier coup d’œil. Petite information pratique : le nouvel Outlander a sérieusement grossi, offrant 3,5 pouces de plus en largeur.
Sous le capot, le Mitsubishi partage la mécanique du Rogue, un moteur 4 cylindres 2,5 litres de 181 chevaux et 181 livres-pied de couple, jumelé à la même boîte à variation continue. Ceux qui me connaissent le savent, je ne suis pas un fan de ce genre de transmission, même si elle s’est améliorée.
Elle réagit toutefois assez bien et est suffisante pour les exigences du véhicule. Peu de reproches aussi pour le freinage et la direction qui se sont avérés assez précis pour être agréables, même si la conduite du Outlander n’est pas vraiment sportive. Et un bon mot pour le système intégral S-AWC de Mitsubishi, dont la qualité n’est plus à vanter. Il propose même plusieurs modes de conduite qui s’avèrent bien assez efficaces.
Le Mitsubishi Outlander 2022 est un véritable bond en avant pour la marque. Déjà populaire, ce VUS attirera sans doute de nouveaux acheteurs en offrant une conduite plus inspirée, mais en conservant aussi sa garantie de 10 ans. Dommage cependant qu’il faille attendre à l’an prochain pour que la version hybride branchable ne profite du même rajeunissement.