Quelques jours après s’être vu délivrer cette autorisation, le centre de tri DDI était d’ailleurs condamnée à verser 23 500 $ pour avoir entre autres… entreposé des matières résiduelles à l’extérieur, a annoncé le Ministère le 22 avril. Il faut savoir que les infractions en question remontent à 2019. Deux d’entre elles portent sur le non-respect des « normes, conditions, restrictions et interdictions » prévues dans l’autorisation d’entreposer des matières à l’intérieur du bâtiment et l’autre pour ne pas avoir « expédier les matières résiduelles non valorisables chez le destinataire prévu », des actes qui contreviennent à la Loi sur la qualité de l’environnement.
DDI Centre de tri œuvre notamment dans le tri et la récupération de matières résiduelles provenant du secteur de la construction, de la rénovation et de la démolition. Depuis 2019, d’autres inspections ont eu lieu sur le site et ont mené à l’émission de « plusieurs avis de non-conformité pour les manquements constatés », a indiqué le porte-parole du Ministère, Daniel Messier.
La dernière inspection remonte au 30 mars dernier et « la présence de matières résiduelles, notamment du bois non broyé et des copeaux, a été constatée sur le site, entreposée directement sur le sol », a aussi fait savoir M. Messier. Depuis, « le Ministère poursuit ses démarches pour obtenir le retour à la conformité et n’écarte aucun nouveau recours pour s’assurer de faire cesser ces activités illégales », a fait savoir son porte-parole.
Maintenant conforme?
L’autorisation délivrée le 15 avril, en plus de permettre l’entreposage extérieur, prévoit aussi « l’établissement et l’exploitation d’un système de gestion des eaux pluviales » en plus de l’utilisation d’une « plate-forme étanche ». Sous ces conditions, l’autorisation du Ministère « pourra justement permettre à l’entreprise de se conformer à la Loi et ainsi éviter la contamination des sols et de l’eau souterraine », a commenté M. Messier.
De son côté, le maire de Saint-Pie s’est montré franchement surpris de l’évolution de la situation. À son sens, l’entreposage extérieur de ces matières n’est pas souhaitable et il a même avoué trouver la logique du Ministère « dure à comprendre » dans ce dossier. « On voit qu’il y a eu de l’amélioration dernièrement sur le site, mais il reste beaucoup à faire », a-t-il aussi observé.
Contacté par LE COURRIER, le président de l’entreprise, Patrick Dillaire, n’a pas souhaité faire de commentaires.