Mais offrir un peu de luxe ne suffit plus à se distinguer de la masse. Il faut trouver des éléments encore plus significatifs. C’est ce que Toyota propose avec sa nouvelle Toyota Sienna, dont la motorisation n’est offerte qu’en version hybride.
On le sait, Toyota maîtrise à merveille ce type de technologie. Ils l’ont prouvé avec la Prius qui a envahi nos routes depuis plus de deux décennies et qui est toujours aussi populaire. Cette fois cependant, c’est avec un véhicule nettement plus imposant que l’on a voulu offrir le système raffiné et économique qui permet à la Sienna d’être unique en son genre.
Une motorisation innovatrice
Notre version d’essai de la Toyota Sienna, c’est la plus haut de gamme, offrant à la fois le moteur hybride et le rouage intégral. Rouage qui n’est toutefois pas mécanique, mais plutôt tout électrique.
Résumons. Le moteur principal de la Toyota Sienna continue d’être une version à essence, un moteur 4 cylindres de 2,5 litres à cycle Atkinson (sans entrer dans les détails techniques, disons simplement que ce genre de motorisation est idéal pour un jumelage avec un moteur électrique). Au total, ce sont 245 chevaux qui lancent cette fourgonnette sur nos routes.
Pour assurer la traction intégrale, le véhicule est muni non pas d’un, mais de deux moteurs électriques, un sur chaque essieu. Il appuie donc la traction avant et, au besoin, utilise la portion arrière pour devenir intégrale. Évidemment, la technique est un peu plus complexe, mais cette simple phrase résume bien le fonctionnement global du véhicule.
Petit détail pour les non-familiers avec la motorisation hybride, nul besoin de recharger la petite batterie du véhicule. Elle se recharge d’elle-même en roulant. Pas question non plus d’obtenir une autonomie 100 % électrique, sauf à très basse vitesse et pour de très courtes distances.
En revanche, la motorisation électrique est un solide appui au moteur à essence lorsque ce dernier est largement sollicité. C’est le cas lors des accélérations vives, évidemment, mais c’est surtout le cas en ville. Ce qui permet donc à un véhicule somme toute imposant d’offrir une cote de consommation d’environ 7 litres aux 100 kilomètres selon mon propre test. Impressionnant.
Un habitacle revisité
Ne cherchez aucun trait commun de l’ancienne Sienna dans l’habitacle de la nouvelle version. L’écran plus imposant offre un système multimédia moderne et compatible avec les téléphones intelligents en tout genre. Il est vrai que le look est un peu désuet, et l’ergonomie pas si simple, mais dans l’ensemble, il se débrouille bien.
Sièges confortables, espace arrière abondant, écran disponible à l’arrière, et espace de chargement abondant sont de mise. Je dois avouer que mon chien a trouvé fort confortable l’espace de chargement ou se loge aussi les sièges de 3e rangée. Il a même fallu que j’insiste pour le faire débarquer!
Mon bémol, et il est étonnant avec un produit Toyota, c’est la qualité de finition. Peut-être n’ai-je pas été chanceux, mais mon véhicule d’essai affichait plusieurs éléments plus ou moins bien ajustés. La simple planche de bord, par exemple, montrait une différence de joint de près d’un demi-pouce entre le côté droit et le côté gauche des jauges. Un élément qui n’est vraiment pas une façon de faire habituelle pour Toyota. Une petite vérification s’impose donc avant d’en prendre possession.
Pour le reste, rien à redire. La Toyota Sienna est à la hauteur de sa réputation. Elle offre un roulement stable et silencieux, et si la transmission CVT annihile toute prétention sportive, c’est par choix. Il y a bien un mode sport, mais il fait à peine une véritable différence.
La Sienna, c’est la fourgonnette familiale par excellence. Spacieuse, racée (oui oui, elle a un design qui frappe), elle réussit à merveille ce pour quoi elle a été pensée : être le véhicule polyvalent qui convient à toutes les familles. De ce point de vie, Toyota réussit un grand coup.