27 mai 2021 - 07:00
Le projet Lokia va de l’avant
Par: Rémi Léonard
Perspective visuelle présentée en mars par le Groupe Lokia pour son projet en sol maskoutain. Photothèque | Le Courrier ©

Perspective visuelle présentée en mars par le Groupe Lokia pour son projet en sol maskoutain. Photothèque | Le Courrier ©

Une nouvelle étape a été franchie à la dernière séance du conseil municipal dans le dossier du projet du Groupe Lokia, qui prévoit la construction d’une résidence pour aînés de 312 unités sur le terrain boisé appartenant aux Sœurs de la Présentation de Marie, dans le quartier Sacré-Cœur.

Le conseiller du secteur, David Bousquet, a livré une explication détaillée de la position prise par le conseil, qui a finalement opté pour l’autorisation du projet tel que présenté au public en mars. Malgré les avis défavorables transmis dans le cadre de la consultation écrite tenue par la suite, les irritants soulevés ne pouvaient au final justifier le fait de « brimer les religieuses dans leur droit de développer leur terrain », a tranché M. Bousquet, évoquant le « droit à la propriété privée » garanti dans notre démocratie libérale.

La Ville ne dispose en effet pas de « pouvoirs illimités » et le zonage sur ce terrain est déjà de nature institutionnelle, a aussi rappelé l’élu du district Sacré-Cœur. Les usages permis incluent ainsi une école, un CLSC, un centre communautaire ou bien une résidence pour aînés. « Il est clair que le projet tel que présenté s’insère parfaitement sur le site visé », a-t-il conclu.

La critique qui revenait régulièrement dans les commentaires reçus concernait la perte de 190 arbres dans ce boisé. Sur ce point, M. Bousquet a admis être lui-même déçu de voir ce couvert forestier disparaître, mais il a fait valoir que les plantations prévues viendront compenser cette perte. « Ça me touche aussi. […] C’est malheureux, mais quand on est une Ville dynamique, ça cause des irritants », a-t-il commenté, envisageant néanmoins que le secteur restera « un quartier magnifique » une fois la construction achevée. Une servitude de conservation sera par ailleurs exigée sur une superficie de près de 4000 m.

Parmi la douzaine de commentaires reçus, l’un d’eux référait vers un mémoire complet déposé par Benoit Petit, président d’un syndicat de copropriété du secteur, qui disait représenter les copropriétaires et les résidents des Lofts 2020 Lamothe et des Condos du Boisé, soit environ 85 personnes. Le document bien étoffé aborde certains enjeux comme l’impact sur la circulation, jugé sous-estimé dans la présentation initiale du promoteur, la hauteur « disproportionnée » de l’édifice, qui a nécessairement un impact visuel pour le voisinage, et bien sûr la préservation de l’environnement existant : le boisé.

Se voulant constructif, le mémoire proposait ensuite de nombreuses pistes de solution, mais l’objectif était surtout d’ouvrir un dialogue entre les résidents du quartier, la Ville et les instigateurs du projet, avait insisté M. Petit. Considérant les impacts importants d’une telle construction, il jugeait inconcevable que les citoyens touchés se retrouvent placés devant le fait accompli et disait souhaiter une démarche plus transparente et une réelle intégration de leurs préoccupations dans la réalisation du projet.

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