Rolls Royce Ghost : un objet de luxe
C’est le président de Rolls Royce Amérique du Nord lui-même qui l’a dit : conduire une Rolls Royce, ce n’est pas une simple expérience automobile. C’est d’abord prendre le contrôle d’un objet de luxe.
Une affirmation qui s’applique on ne peut mieux à un véhicule comme la toute nouvelle Rolls Royce Ghost. Bien sûr, ses imposantes dimensions – elle fait plus de 5 mètres de longueur – sont un facteur suffisant pour la remarquer. Tout comme l’immense grille avant caractéristique, et rétroéclairée en soirée de surcroît. Sans oublier la légendaire figurine Spirit of Ecstasy qui trône au sommet de la calandre.
L’habitacle regorge aussi de raffinement et d’exclusivité. Les matériaux, par exemple, sont sans reproche. Les cuirs sont fins, les boiseries bien réelles et non laquées comme le sont trop souvent celles de moindre qualité, les tapis confortables. Rien n’est négligé.
Ouvrez les portes arrière (porte suicide, comme il se doit) et vous avez accès à un espace de confort et de relaxation qui réunit à la fois les sièges massants et la tablette permettant de prendre le contrôle complet des commandes de confort et de divertissement. Un bon mot aussi pour le petit frigo dissimulé entre les dossiers, et le parapluie subtilement glissé dans la portière. Rien n’a été laissé au hasard.
Mais la beauté de cette voiture, c’est sa mécanique et sa technologie. La motorisation est monstrueuse. Un V12 6,75 litres de 563 chevaux qui propulse le grand véhicule de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes est de série. Ajoutez à cela une transmission aux rapports toujours efficaces puisqu’elle travaille en conjonction avec le GPS pour planifier le parcours, et vous comprendrez mieux.
Un mot aussi pour les suspensions appelées Planar. Il s’agit d’un système complexe qui réunit des amortisseurs eux-mêmes littéralement amortis, des caméras qui lisent la chaussée et prévoient les bosses et l’aide du GPS. En résumé, rien sur la route n’est assez imposant pour nuire au confort.
La Ghost est plus dynamique qu’elle n’y paraît, surtout en raison de sa nouvelle architecture. Mais elle est tout aussi confortable qu’on pourrait le croire. Plus même. Prendre son volant, ce n’est pas de la conduite, c’est une expérience.
Polestar 2, l’anti Tesla
Polestar, c’est la création conjointe de Volvo et de Geely. La compagnie propose des véhicules différents, et dans le cas de la 2, 100 % électrique.
Je pourrais bien sûr m’étirer longuement sur la silhouette unique, dont certains éléments rappellent ceux de Volvo. Ou sur l’habitacle épuré, avec son vaste écran central et son système multifonction géré par Google, facilitant l’interaction des téléphones intelligents.
Il pourrait aussi être question du souci environnemental de la compagnie, qui a conçu un intérieur réunissant des bouteilles recyclées, des boiseries réutilisées et un tissu unique et écologique. Mais ce sont deux autres éléments qui ont retenu mon attention.
D’une part, l’autonomie. La version d’essai de la Polestar 2 que j’ai conduite, à rouage intégral, affichait une autonomie électrique de 375 kilomètres. Même si le chiffre est intéressant, il est largement en deçà des concurrents. Mais laissez le temps à Polestar : une version plus puissante devrait être offerte bientôt.
L’autre élément, c’est la conduite. Jamais la lourdeur des batteries ou le raffinement d’une voiture n’ont si peu influencé le dynamisme. Il est vrai que la direction est un peu surassistée, mais la voiture répond au doigt et à l’œil et propose une randonnée qui dépasse largement le simple tour du dimanche, si on le souhaite.
Oui, cela implique un peu de compromis sur la douceur des suspensions. Mais il faut bien avouer qu’elle procure un grand sourire à son conducteur. Ainsi que bien assez d’espace pour tous les occupants, dont le confort n’est pas handicapé par la présence des batteries dans le plancher.
Avec un prix de 69 900 $ environ, la Polestar 2 est certes une concurrente sérieuse dans le domaine des voitures électriques de luxe.