Observateur minutieux des affaires municipales, il a souvent interpellé les élus en séance publique par le passé durant la période de questions. Comme beaucoup de Maskoutains qui ont amorcé ou approfondi leur implication politique dans les dernières années, M. Malenfant identifie lui aussi tout le débat entourant l’instauration d’une zone permettant les immeubles de six à huit étages au centre-ville comme un élément déclencheur dans sa volonté de s’engager en politique municipale.
Il affirme en effet y avoir constaté un déficit d’écoute et de transparence de la part du conseil actuel. Son opinion s’est consolidée par la suite en voyant régulièrement les élus garder le cap en dépit de l’opposition manifestée par les citoyens. Or, « les citoyens ne peuvent pas avoir tort 99,9 % du temps », souligne-t-il pour illustrer l’attitude inflexible du conseil, selon lui.
Daniel Malenfant rapporte aussi avoir été sensible à la campagne « Je me présente » initiée par le ministère des Affaires municipales et il invite d’ailleurs les citoyens intéressés comme lui à la chose publique à s’informer et à considérer sérieusement l’idée de déposer leur candidature. « Pour que ça change, il faut s’impliquer », lance-t-il. Observant la tendance du conseil actuel à « voter toujours du même bord », le candidat indépendant a toutefois témoigné qu’il ne souhaitait pas s’embarquer dans le « carcan » d’un parti politique.
S’il est élu, M. Malenfant redonnera par ailleurs 50 % de son salaire de conseiller à des organismes maskoutains qui seront choisis par ses concitoyens, a-t-il aussi annoncé. Le jeune retraité dit être arrivé à un moment dans sa vie où il souhaite donner du temps à sa communauté à travers le rôle d’élu.
Comme la plupart des candidats qui se sont annoncés jusqu’ici, la manière dont le développement immobilier se déploie à Saint-Hyacinthe compte dans ses préoccupations principales. « Il y a moyen de faire évoluer la Ville autrement qu’en prolongeant Longueuil jusqu’à Saint-Hyacinthe », a-t-il commenté, prônant une densification « raisonnable ». Il croit aussi qu’il faut amener plus de variété dans l’offre immobilière, jugeant que le créneau de luxe prend trop de place dans les projets récents ou en cours. Il dit en effet penser aux premiers acheteurs, qui se retrouvent actuellement dans un marché défavorable, selon lui.
Il indique aussi avoir trouvé particulièrement malavisée la décision du conseil d’avoir augmenté en 2019 le coût de la carte Accès-Loisirs (elle est passée 2 $ à 20 $ pour une personne ou de 8 $ à 50 $ pour une famille, pour une durée de quatre ans). « Je ne suis pas contre le principe d’utilisateur-payeur, mais à ce prix-là, les citoyens n’ont encore profité d’aucun service », observe-t-il, craignant que le tarif ne décourage certaines familles à faibles revenus. Pendant ce temps, des crédits de taxes foncières sont octroyés à de gros joueurs immobiliers, déplore-t-il.
Il souhaite également favoriser le déneigement des pistes cyclables en hiver pour améliorer le transport actif, particulièrement la piste incluse dans l’un des « parcours urbains » de son quartier, mis en place récemment par la Ville.