On savait déjà qu’un des deux corps portait des marques de violence, mais la SQ n’a pas tenu à préciser lequel, ni quelle était la nature des blessures subies par la victime. Mais la famille Lacombe, venue à Saint-Hyacinthe mardi pour vider le petit logement situé au-dessus du bar Le Grand Tronc, sur l’avenue Laframboise, a été plus bavarde.
« Mon frère a été assassiné à coups de couteau et l’autre serait mort d’une crise cardiaque juste après. C’est ce que l’enquêteur au dossier nous a dit », rapporte Richard Lacombe.
Richard Lacombe ne voyait pas son frère très souvent, mais le hasard a voulu qu’il lui rende visite quelques jours à peine avant son décès. « Il allait bien et m’a dit qu’il s’entendait bien avec tout le monde. Il n’aimait pas la bisbille. On a tous été surpris et sous le choc quand on a appris qu’il avait été tué. »
Plusieurs rumeurs ont circulé sur les liens possibles entre MM. Lacombe et Voghel, mais les proches de la victime assurent que leur frère, qui était chambreur au-dessus du Grand Tronc depuis « trois ou quatre ans », se tenait loin de son voisin, soupçonné d’être un revendeur de drogue, un élément qui n’a pas été confirmé par les policiers. « Alain consommait un peu, mais pas au point de frayer avec un dealer », estime son frère.
Un grand cœur
Alain Lacombe n’avait pas d’enfants, mais il laisse dans le deuil son frère et deux sœurs. Les Lacombe n’oublieront jamais son « grand cœur » et son désir de donner un coup de main aux autres.
« On se souviendra de lui comme un gars qui était toujours prêt à aider. Il devait passer l’été chez une de nos sœurs », soutient Richard Lacombe, qui attend maintenant le rapport du coroner de pied ferme pour pouvoir faire le deuil de la mort de son frère. Il se désole aussi de penser que des cochambreurs aient entendu l’altercation sans penser à alerter la police.