Le directeur du Service de sécurité incendie de Sainte-Madeleine et Sainte-Marie-Madeleine, Éric Bouchard, fait état d’un incendie de nature accidentelle qui a pris naissance entre 9 h 30 et 10 h dans une résidence de la rue du Palais. Selon lui, les forts vents et la présence de bonbonnes de propane à proximité ont rendu le travail des pompiers beaucoup plus difficile face à cet incendie majeur.
« Les vents étaient peut-être de 20 à 40 km/h. Ça a contribué à propager les flammes à trois résidences, dont deux qui ont été complètement détruites et la troisième lourdement endommagée. »
Au moment d’écrire ces lignes, le lieu exact de l’origine de l’incendie n’avait pas été précisé.
Le chef des pompiers indique qu’une dizaine de résidences ont été évacuées de façon préventive et que personne parmi les résidents n’a été blessé. Il note toutefois des « blessures légères » pour deux pompiers lors de l’intervention ainsi que quelques coups de chaleur.
Une quarantaine de pompiers ont participé à cette importante intervention, dont des équipes venues en renfort de Saint-Hyacinthe, de la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu, de Saint-Jean-Baptiste, de Saint-Charles-sur-Richelieu et de Saint-Damase. « Les dommages sont très importants, dans les millions de dollars », estime M. Bouchard.
Vague d’amour pour les trois familles
Selon les informations obtenues par le Service de sécurité incendie, neuf personnes se sont donc retrouvées, du jour au lendemain, sans maison. Marie-Hélène Demers, son conjoint Simon Dubreuil et leurs trois enfants font partie des sinistrés.
« Au début de l’incendie, mon conjoint travaillait de la maison, mais avec des écouteurs. C’est ma fille de huit ans qui a vu les flammes en allant se chercher un verre d’eau. Vingt minutes plus tard, il n’y avait déjà plus de maison », raconte Mme Demers quelques jours après le sinistre.
Si les enfants de la petite famille sont encore sous le choc, la maman ne peut que se réjouir de savoir que tout le monde est sain et sauf vu l’intensité de cet incendie.
Mme Demers avoue avoir eu un petit malaise de recevoir de l’aide de la communauté de Sainte-Madeleine, elle qui est plus habituée à donner. « Mon conjoint et moi sommes impliqués dans notre communauté, mais on n’avait pas prévu recevoir une telle vague d’amour. Des gens ont offert de la nourriture et des vêtements pour nous aider. On sent vraiment que la communauté est avec les sinistrés », affirme-t-elle.
Des dons sont actuellement recueillis auprès des Chevaliers de Colomb, des pages GoFundMe ont été lancées pour venir en aide aux familles sinistrées et des entrepreneurs de la région organisent le 3 juillet un souper méchoui pour emporter dont les profits seront remis aux familles impactées.
Reconstruction dès que possible
Il n’y a aucun doute pour Marie-Hélène Demers et sa petite famille : ils vont reconstruire dès que possible pour revenir s’installer au même endroit.
« Les deux autres familles ont le même désir. Le défi principal, c’est que le prix des matériaux a explosé dans la dernière année, alors on ne sait pas quand la reconstruction pourra avoir lieu. Mais les assurances ont été proactives et tout le monde a pu être relocalisé pour le moment. »
Les trois familles se retrouvent donc dans des appartements situés à Belœil en attendant la reconstruction de leurs maisons.
« Je suis de nature optimiste, alors on va de l’avant et on se concentre sur le positif : la famille va bien et le soutien de tout le monde a été exceptionnel. Merci à tous! », conclut Mme Demers.