La démarche est encore discrète puisque le Centre de bénévolat s’active d’abord en sollicitant ses partenaires corporatifs et institutionnels. Déjà, un bon coup de pouce est venu du côté de la Ville de Saint-Hyacinthe, qui a confirmé par résolution une contribution de 325 000 $ à cette campagne lors de la séance du conseil du 7 juin. Une somme de 100 000 $ sera versée dès cette année, dont la moitié pour l’acquisition d’un camion réfrigéré, et le versement des 225 000 $ restants sera étalé jusqu’en 2026.
D’autres partenaires corporatifs devraient ensuite emboîter le pas, puis la population maskoutaine au grand complet sera éventuellement invitée à appuyer cette campagne lors d’une phase ultérieure. On peut toutefois avancer sans grand risque que la Caisse Desjardins de la Région de Saint-Hyacinthe sera de la partie puisque son directeur général Serge Bossé a accepté la présidence d’honneur de la campagne.
Joint par LE COURRIER, celui qui a déjà une longue feuille de route en implication sociale dans le milieu maskoutain a indiqué qu’il ne pouvait passer à côté d’une telle occasion de supporter ceux qui œuvrent pour offrir de l’aide alimentaire, un besoin on ne peut plus essentiel. « Il fallait que je sois là », a-t-il évoqué pour témoigner de sa réaction lorsqu’on l’a approché. L’un des objectifs de la campagne est en effet de permettre au Centre de bénévolat d’acquérir et d’aménager un nouvel espace mieux adapté pour accroître la sécurité alimentaire des personnes vulnérables.
M. Bossé compte bien sûr « rallier le monde des affaires » à la cause, faisant valoir l’importance de « redonner au suivant » en supportant l’un des organismes phares du milieu communautaire maskoutain. Si son caractère essentiel a toujours été évident, la pandémie est malheureusement venue le rappeler avec encore plus de force, a-t-il observé.
Depuis maintenant plus de cinquante ans, cet organisme est présent pour la communauté et a développé une variété de services allant de la popote roulante à la soupe populaire en passant par l’aide au maintien à domicile, à la fourniture d’effets scolaires et de collations aux élèves en plus de l’intervention psychosociale. De plus en plus sollicité, « le Centre de bénévolat doit passer à une autre étape de son histoire et se doter des installations qui lui permettront de répondre à la demande », a décrit M. Bossé.
Si la Ville de Saint-Hyacinthe a fait publiquement un premier pas dans le cadre de cette vaste campagne de financement, ce n’est encore que le début pour ce projet qui doit se développer progressivement au cours de la décennie 2020.