En mars 2020, à la suite d’un appel d’offres, la firme Octant Aviation de Saint-Hubert avait obtenu le mandat de réaliser une étude de faisabilité destinée à dresser le portrait de l’aéroport et de fournir une analyse de son potentiel de développement et d’attractivité sur le territoire (voir autre texte). Ce rapport représentait une dépense de 27 500 $.
Un an plus tard, dans le cadre d’un autre appel d’offres, la MRC a encore eu recours aux services de la firme Octant Aviation pour une étude complémentaire. À la mi-avril, le conseil des maires de la MRC avait octroyé un contrat de 28 280 $ pour « la réalisation d’un mandat de consultation et d’accompagnement concernant l’analyse de la négociation d’acquisition et l’adaptation de la gouvernance ainsi que la mise en place d’un plan de relance et de recherche de financement pour l’aéroport de Saint-Hyacinthe », tel que libellé au procès- verbal.
Cette étude complémentaire a été déposée à la séance du conseil de la MRC du 9 juin.
Pour prendre une décision finale et éclairée dans ce dossier, les élus présents ont aussi pu se baser sur un rapport administratif produit par la MRC. Finalement, il a été décidé à l’unanimité de ne pas donner suite aux travaux de la firme Octant Aviation et de fermer le dossier.
« Le projet de développement de l’aéroport de Saint-Hyacinthe n’intéresse pas la majeure partie des maires de la MRC. Je crois plutôt que cette infrastructure serait un atout pour la Ville de Saint-Hyacinthe et la technopole », considère Gilles Carpentier, maire de Sainte-Marie-Madeleine.
Rappelons que le projet d’étude sur le potentiel de développement de l’aéroport de Saint-Hyacinthe avait été pris en charge par la MRC des Maskoutains à la demande de la Ville de Saint-Hyacinthe.
« La Ville a manifesté son intérêt à reprendre ce projet en main. L’aéroport de Saint-Hyacinthe est un actif rentable et son propriétaire est prêt à le vendre », indique André Charron, directeur général de la MRC des Maskoutains.
Les autorités municipales ont été peu bavardes sur la suite de ce dossier, maintenant entre les mains de la Ville de Saint-Hyacinthe. « La Ville n’a jamais caché son intérêt pour ce projet [acquisition de l’aéroport et développement du site]. Il est toutefois prématuré de le commenter », répond brièvement Brigitte Massé, directrice des communications à la Ville de Saint-Hyacinthe.
Études subventionnées
Alors que le projet n’ira pas de l’avant au sein de la MRC, sa direction assure que les sommes dédiées au financement des deux études n’ont pas été puisées à même la quote-part des 17 municipalités.
« Ces deux études ont été financées par le Fonds de développement du territoire (FDT) auquel la MRC a accès annuellement pour un montant maximal de 50 000 $. Ces mandats étaient admissibles à la section Projets structurants », précise André Charron.
L’aéroport de Saint-Hyacinthe est la propriété de Gabriel Chartier, qui en assure aussi la gestion. Dans ce dossier, M. Chartier avait déjà laissé entendre en entrevue au COURRIER que seule une acquisition par la Ville de Saint-Hyacinthe était un gage de succès. « Je pense qu’un aéroport ne devrait jamais être la propriété d’une MRC », avait alors déclaré M. Chartier.
Nos appels à Gabriel Chartier concernant les récents développements sont restés sans réponses.