C’est maintenant chose faite, et il faut bien l’avouer, la nouvelle mouture n’est pas qu’un simple pas en avant, elle est un véritable marathon devant l’ancienne. De la silhouette à la conduite, de l’offre de versions aux exigences techniques, le nouveau Nissan Frontier est un jeune joueur qui arrive dans une catégorie de plus en plus compétitive.
Une nouvelle allure
Ne cherchez plus le look un peu ennuyeux de l’ancienne version du Frontier. Cette fois, on mise sur le muscle et le dynamisme. La partie avant est nettement plus affirmée et l’ensemble du style est plus athlétique. Nissan parle de conception sans compromis, et force est d’admettre que l’analyse est vraie.
Petite précision quand même : elle est vraie quand il est question de la version Pro 4x, tournée vers le hors route. Une légère nuance s’impose quand il est question des versions S ou SV, même si dans l’ensemble, le design est en forte progression.
Même son de cloche dans l’habitacle qui a été totalement repensé, et rendu nettement plus accueillant. Même le système multimédia, avec son écran plus imposant, est plus ergonomique que jamais. L’espace de chargement est abondant, les commandes modernes, incluant Wi-Fi et applications connectées, et on a même pensé à un système audio 10 haut-parleurs.
Petit détail qui a son importance, l’insonorisation a aussi été revue et améliorée, ce qui limite les intrusions sonores dans le cockpit.
Sur la route et ailleurs
On l’a mentionné, trois versions du Frontier sont offertes. Ajoutez à cela des cabines King Cab ou Crew Cab (à 2 ou 4 portes) et une boîte de 5 ou 6 pieds, et vous aurez une idée du nombre de combinaisons et de possibilités offertes. La boîte la plus longue est un net avantage dans un monde où la compétition est particulièrement féroce. Surtout que, dans le cas du Frontier, elle est recouverte d’une protection caoutchouteuse évitant les rayures et maintenant plus aisément le matériel en place.
La boîte comprend aussi un système de rail, ainsi que des lumières intégrées dans les parois latérales, selon la version retenue. Précisons aussi que le petit Frontier peut remorquer jusqu’à 6490 livres, ou prendre en charge un peu moins de 1450 livres.
Les statistiques ne sont pas favorables au Frontier qui concède un peu de capacité de travail à ses rivaux. La nuance est cependant infime et ne devrait pas être suffisante pour justifier un moins grand attrait.
Sous le capot, le nouveau Frontier cache un moteur connu, un V6 de 3,8 litres de 310 chevaux et de 281 livres-pied de couple, jumelé cette fois à une nouvelle boite de vitesses de 9 rapports. Cette dernière réagit bien et sans à-coups, contrairement à la défunte 5 vitesses qui équipait les anciennes générations. Le système à 4 roues motrices est aussi de série. Les gammes hautes et basses, que l’on peut changer à la volée, permettent aussi un meilleur contrôle en toutes circonstances.
Autre bel ajout, la présence d’une barre antiroulis à l’arrière, et l’élargissement de la barre avant. Le système, en plus des suspensions repensées, évite les interminables sautillements qui sont généralement l’apanage des camionnettes, peu importe leur dimension, sur une route un tantinet accidentée.
Je l’avoue, sur la route, le nouveau Nissan Frontier est largement supérieur à ce qu’il était. La petite portion de hors route effectuée m’a aussi permis de constater qu’il pouvait être à l’aise dans des conditions plus exigeantes, sans cependant rivaliser avec des aventuriers plus imposants.
Avec un prix de base sous les 40 000 $ (avec un peu d’imagination puisque le 39 998 $ n’inclut pas transport et préparation), le Nissan Frontier est certainement un concurrent sérieux dans un créneau de plus en plus exigeant. On peut bien sûr lui ajouter un certain nombre d’options ou opter pour un des 80 accessoires de personnalisation disponibles. Reste à voir maintenant si les amateurs retourneront vers Nissan qui les a un peu négligés dans ce domaine depuis quelques années.