« Publier dans les journaux, ce n’est pas facile. Il faut respecter des dates spécifiques pour les publications des journaux. On manque de personnel. Ce qui nous amène à cette décision, c’est la modernité », affirme Mme Morin.
Le règlement stipule que les avis publics seront publiés sur le site internet de la MRC des Maskoutains, ainsi que sur le babillard à l’entrée principale de la MRC et à l’entrée de la salle du conseil. La MRC se réserve le droit d’afficher les avis publics dans ses municipalités ou dans les journaux si elle le juge nécessaire. Le seul cas de figure qui sera encore publié dans les journaux est les avis publics concernant la vente des immeubles pour défaut de paiement de taxes.
Jusqu’à l’été 2017, les municipalités et les MRC avaient l’obligation de publier tous les avis publics dans les journaux. C’est la loi 122 ayant pour but de donner plus d’autonomie aux municipalités qui a aboli cette obligation.
« Ça fait longtemps qu’on a le droit. On n’est pas les seuls. Beaucoup de villes et de MRC sont rendues là », poursuit-elle en ajoutant qu’il n’a jamais été question d’économiser en prenant cette décision.
Au cours des dernières années, la MRC a fait des interventions afin de mieux desservir le territoire par un réseau d’internet haute vitesse. Pour le préfet, il ne s’agit plus d’un enjeu grâce aux différents projets pour brancher les résidences orphelines comme l’Opération haute vitesse Canada-Québec. Tous les citoyens pourront accéder aux documents publics, assure-t-elle. « Il ne reste que quelques maisons orphelines. Elles seront branchées au cours de la prochaine année. Il n’y a aucun problème de ce côté-là. »
Un recul
L’orientation de la MRC des Maskoutains à l’égard des avis publics n’est pas sans déplaire à Benoit Chartier, éditeur du Courrier de Saint-Hyacinthe et président d’Hebdos Québec. « Il est très décevant de voir un partenaire régional agir de la sorte. Il s’agit d’une décision à courte vue qui ne sert en rien l’intérêt public. Il s’agit d’un recul. La modernité en bonne gouvernance implique d’agir avec transparence afin de s’assurer de rejoindre et d’informer le plus vaste public possible. Avec la formation d’un nouveau conseil des maires, après les élections du 7 novembre, j’invite les élus maskoutains à revoir leur position. Même chose dans les municipalités qui ont modifié leurs pratiques. Pourquoi ne pas publier les avis publics dans les journaux et sur Internet? L’un n’empêche pas l’autre », a-t-il commenté.