Ce texte contient des avertissements. Contient aussi des mots et des propos qui pourraient être offensants pour certaines personnes. Nous préférons vous en avertir.
Cette semaine, Radio-Canada diffusait la comédie de 1978 La Cage aux folles avec un avertissement : « Ce film est présenté tel qu’il a été créé et peut contenir des représentations culturelles d’époque ». TVA a fait la même chose avec le film C.R.A.Z.Y. Hé bo-boy…
Les outrés se sont mis à broil : « Génération de snowflakes! Peut pu rien dire! Encore les maudits wokes pis leur censure! » Quand même rigolo invoquer la censure alors qu’un film a été diffusé dans son intégralité, sans coupures ni mots beeepés. Doit être le même genre de personne à confondre Guy Nantel avec Yvon Deschamps.
L’autre soir, avant la pièce de théâtre des élèves de 4e et 5e secondaire de Casavant, il y a aussi eu un avertissement à propos d’un extrait de Tom à la ferme de Michel Marc Bouchard. Même si je trouverai toujours bizarre un avertissement avant du théâtre, je suis plus heureux que des ados voient du Michel Marc Bouchard que contrarié par un avertissement. Car parmi les voix fâchées pour quelques mots avant une œuvre, plusieurs regrettent le bon vieux temps où on ne risquait pas de choquer la sensibilité des « fragiles ». Ouais… je l’ai bien connu ce bon vieux temps. Mais en 1985, arriver à la Poly avec du cutex ou du maquillage, pour un gars, c’était une sentence de mort. Dans ce bon vieux temps, on ne risquait rien à insulter, intimider ou briser les « fragiles ».
Chers outrés, ces avertissements ne sont pas la faute des milléniaux, des wokes ou des petits flocons de neige. C’est VOTRE faute bande de cromagnonesques. Et si mes propos vous choquent, vous aviez été avertis.