20 janvier 2022 - 07:00
Comment la neige m’a réconcilié avec le Ford Bronco
Par: Marc Bouchard
Photo Marc Bouchard

Photo Marc Bouchard

Il y a de ces véhicules que l’on a vraiment hâte de conduire. Ceux qui me connaissent savent que les gros utilitaires sport sont dans cette catégorie pour moi. Donc, inutile de dire que le Ford Bronco était un de ceux que j’attendais avec impatience. Depuis son dévoilement, j’admirais ses lignes et bavais d’envie à propos de ses capacités hors route.

Les nombreux commentaires glanés ici et là parlaient aussi d’un véhicule plus civilisé que ses rivaux, mais tout aussi efficace, peu importe les circonstances. Il est vrai qu’au fil des semaines, des propos moins positifs ont été enregistrés, notamment avec le toit démontable, mais dans l’ensemble, tout le monde était heureux.

J’avais donc hâte de mettre la main au volant. Je dois cependant avouer que mes premiers jours à son volant ont été décevants.

Le froid aidant

Il faut savoir que je faisais l’essai du Ford Bronco 2 portes Badlands. Monté sur des roues de grandes dimensions, il se montrait prêt à tout affronter. Sauf que… il faut mentionner que je ne suis pas exactement un géant. Du haut de mon 1 m 70 bien tassé, j’avoue avoir eu quelques difficultés à me hisser à bord. Parce que, vous l’aurez compris, pour un véhicule hors route de cette nature, pas question de se doter d’un marchepied. La montée dans l’habitacle devenait alors une aventure. Certaines mauvaises langues m’ont même suggéré d’en faire une vidéo qui deviendrait virale sur les réseaux sociaux.

Pire encore, l’accès aux places arrière exige le repli complet du siège avant. Quand on touche peu à terre, ce n’est pas si simple. L’idée même de déposer quelque chose sur le siège arrière demande un peu de planification. Heureusement, l’espace de chargement est définitivement plus simple d’accès.

Ajoutez à cela que la position de conduite n’est pas si facile à trouver et qu’il m’a fallu de nombreux ajustements pour y parvenir. Que le pédalier est trop loin pour mes petites jambes et que je devais conduire trop près du volant. Et que les pédales de frein et d’accélérateur avaient tendance à s’emmêler avec les larges bottes d’hiver.

Puis, le mercure descendant à des froids polaires au cours de mon essai, le toit faisait entendre de nombreux craquements, envahissant littéralement l’habitacle. En gros, après quelques jours au volant, je m’en voulais presque d’avoir autant de déception face à un véhicule que j’enviais depuis longtemps.

Tempête de neige

Puis est survenue la tempête de neige et, tout d’un coup, mon attitude a changé. Il faut savoir que le rouage 4 roues motrices du Ford Bronco est spectaculaire d’efficacité. Mieux encore, il est doté d’un système appelé GOAT (pour Go Over Any Terrain), qui permet de sélectionner la surface sur laquelle on roule. Ce faisant, on modifie les réactions du véhicule et on lui permet d’affronter tous les dangers.

En mode neige et glace, il s’est avéré particulièrement efficace. J’ai pu maximiser les 300 chevaux du moteur 2,3 litres turbo, et le plaisir des changements de vitesse de la boîte manuelle 7 vitesses (oui oui, 7 vitesses) s’est rapidement imposé.

Comme tous les aventuriers, le Bronco dispose aussi de commandes pour verrouiller les différentiels et de plusieurs autres éléments favorisant le hors route. De quoi me permettre de voler littéralement par-dessus les amas de neige. Parlez-en au pauvre automobiliste coincé en bordure de rue et que j’ai dû pousser, avant de franchir moi-même le banc de neige sans même ralentir!

Ajoutez à cela un système d’infodivertissement haut de gamme et facile d’usage, complet évidemment avec toute la connectivité voulue, et vous aurez finalement un environnement plutôt agréable.

En résumé

La réalité, c’est que le Ford Bronco a du style, et une allure impossible à oublier. Qu’il est moderne et offre une longue liste d’accessoires et de technologies impressionnantes. Mais que son usage dans des conditions un peu trop civilisées n’est pas si simple ni si confortable. En gros, le Ford Bronco est un joli jouet qui peut affronter toutes les conditions et qui plaira à ceux qui aiment l’aventure.

La réalité, c’est qu’on doit aussi vivre avec des compromis de confort et de consommation. Car avec le temps froid, j’ai maintenu une consommation moyenne de plus de 14,5 litres aux 100 kilomètres. Si ces petits détails ne vous font pas peur, le Ford Bronco vous propose une aventure à nulle autre pareille, c’est certain!

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