24 février 2022 - 07:00
Saint-Pie : un radar pour étudier les précipitations hivernales
Par: Eliane Tremblay-Moreau
Le radar de Saint-Pie est un équipement fourni par le département des sciences atmosphériques de l’Université de l’Illinois. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le radar de Saint-Pie est un équipement fourni par le département des sciences atmosphériques de l’Université de l’Illinois. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des curieux citoyens ont pu apercevoir un gigantesque radar dans un champ situé dans le rang Saint-Ours à Saint-Pie.

Il s’agit d’un radar mobile et d’une installation d’instrumentation « Doppler sur roues » qui sont utilisés pour observer la structure et l’évolution des systèmes météorologiques.

L’expérience Winter Precipitation Type Research Multi-scale Experiment (WINTRE-MIX) est pilotée par l’Université de l’Albany en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal, l’Université McGill, le Conseil national de recherches Canada, Environnement et Changement climatique Canada et d’autres universités américaines telles que l’Université de l’Illinois.

Son objectif est d’étudier les précipitations hivernales telles que pluie, bruine, pluie verglaçante, bruine verglaçante, neige humide, grésil et neige dans la vallée du Saint-Laurent ainsi que dans la vallée du Lac Champlain.

« L’étude s’étend sur six semaines, soit du 1er février au 15 mars. C’est une grosse collaboration qui vise à comprendre les effets des mélanges de précipitations. Nous comprendrons mieux comment prévoir les pluies verglaçantes et ce qui entraîne les différentes conditions de précipitations pendant la saison hivernale. Il y a deux camions qui font l’étude au Canada. Un qui est mobile, qui se déplace entre Sorel et Plattsburgh, et un qui reste fixe à Saint-Pie. À Ottawa, il y a un avion bimoteur pressurisé à turbopropulseur exploité par Conseil national de recherches Canada qui a été largement modifié pour la recherche. Nous utilisons également d’autres équipements de surface », explique la professeure au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère à l’Université du Québec à Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada, Julie Mireille Thériault.

La recherche contribuera notamment à l’amélioration des prévisions de précipitations près du point de congélation, à l’amélioration de la communication entre les chercheurs et à l’amélioration de la formation dans les universités.

Les radars mobiles

L’équipement se compose de trois radars en bande X montés sur un camion, fonctionnant à une longueur d’onde de 3 cm ainsi qu’un radar en bande C monté sur camion, fonctionnant à une longueur d’onde de 5 cm et qui a nécessité deux jours d’assemblage.

Les radars ne sont pas placés aléatoirement. La région connaît des précipitations abondantes et des variations de température intéressantes.

« Nous avons choisi de placer le radar à Saint-Pie puisque le sol est plat et qu’il y a de grands champs. Il n’y a rien pour bloquer le signal, donc ça nous permet d’avoir une meilleure visibilité. Le solide réseau d’observation à méso-échelle existant dans la région fournit aux chercheurs de WINTRE-MIX des données météorologiques en temps réel », indique Julie Mireille Thériault.

Depuis le début de l’expérimentation, la région a connu un vrai cocktail météo. Des températures se rapprochant du point de congélation, des précipitations plus faibles que prévu et un épisode de verglas ont permis aux étudiants d’observer plusieurs phénomènes.

Les données recueillies prendront plusieurs années à être analysées.

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