Je sais bien que chaque hiver est différent, mais il me semble que celui-ci… soit « différent » sur un moyen temps. Différent des autres années oui, mais aussi différent de jour en jour. On dirait que mère Nature est sur Tinder et « swipe » la température à l’aventure.
Pauvre Michel Morissette! Le météorologue parle tellement souvent de cocktail qu’on finira par le confondre avec un mixologue. « Ce matin, avertissement de neige mêlée avec du grésil se changeant en pluie verglaçante, en blizzard et en poudrerie, suivie de soleil en après-midi, minimum 26°C. En soirée, 30 % de probabilité de voir apparaître les quatre cavaliers de l’Apocalypse ». Je pense qu’à un moment donné, le 771-BEAU va être obligé de changer de numéro pour 771CESTCOMPLIQUÉCOMMENTJETEDIRAISBENÇA?
Ou qu’on invente d’autres mots pour décrire ce qui nous arrive. Les langues autochtones en ont plein pour la neige. En Inuktitut, « aumannaq » décrit la « neige au sol sur le point de fondre » et en Mohawk on utilise « iowisontion » (glace qu’on peut lancer) pour parler de pluie verglaçante. Je propose le terme de « mouillé frette » pour un « verglas, mais pas tant que ça ». Les Allemands inventent aussi des mots très longs pour décrire toutes sortes de situations. Par exemple, les déneigeurs, déneigent-ils encore seulement de la neige ou ne devrait-on pas parler de déneigegrésilverglaceslutcheurs? Je compatis d’ailleurs avec tout le personnel de voirie qui doit constamment s’adapter à des conditions météorologiques qui changent plus vite que l’humeur d’un partisan du Canadien. Pour aider notre patinage sur la route, j’en viens presque à souhaiter qu’il commence à tomber du sel en même temps que la pluie. Oh! J’espère que je ne viens pas de donner une idée à mère Nature.