24 février 2022 - 07:00
Chevrolet Suburban Premier diesel
Le vrai grand frère
Par: Marc Bouchard
Photo Chevrolet Canada

Photo Chevrolet Canada

Pour être grand, il est grand ce Chevrolet Suburban. Sa longueur hors tout totalise plus de 5,7 mètres, ce qui le place au sommet de la chaîne en matière de dimensions. Sa largeur, aussi impressionnante, et sa hauteur, viennent confirmer son intention : le Chevrolet Suburban est un véhicule familial qui assume pleinement son statut, sans aucune gêne.

Car c’est bien là la plus grande (sans jeu de mots) qualité du Chevrolet Suburban : l’espace intérieur. Imaginez, il peut loger plus de 4000 litres de marchandises, ce qu’aucun de ses concurrents ne parvient à faire. Mieux encore, il laisse place à des passagers dans un espace qui est bien assez grand pour justifier ses prétentions.

L’accès à la troisième rangée, par exemple, est d’une grande simplicité. Évidemment, le dégagement y est assez important pour ne pas nuire, mais c’est surtout la facilité à déplacer les bancs de deuxième rangée qui facilite l’accès. La hauteur du véhicule aurait pu être un souci, mais notre Suburban d’essai était doté d’un marchepied rétractable électriquement, ce qui fait oublier ce détail. En gros, il suffit d’ouvrir la portière, de repousser la deuxième rangée et de se trouver un siège au troisième rang. Même moi, pas grand, mais plutôt rondouillet avec toute la souplesse que cela implique, je n’ai eu aucune difficulté à y accéder.

Un moteur surprenant

Le Chevrolet Suburban, c’est un Silverado avec une cabine, rien de moins. Son châssis sur cadre est donc d’une grande rigidité et son look, notamment la partie avant, reflète définitivement cette parenté.

Ce qui surprend cependant, c’est la motorisation. Sous le capot du mastodonte (on peut ici employer le terme sans risque d’exagérer) se trouve le moteur 6 cylindres Duramax 3,0 litres. En résumé, un moteur diesel aux surprenantes possibilités. Sa puissance de 277 chevaux ne fait pas tellement sursauter, mais son couple de 460 livres-pied transmet un tout autre message.

En résumé, appuyez sur l’accélérateur et l’imposant véhicule se met en mouvement avec une étonnante vivacité. On n’est pas dans une voiture de course, mais il faut bien admettre que l’on ne se sent pas dans un véhicule de près de trois tonnes non plus!

Il est vrai, moteur diesel oblige, que le son du moteur se fait entendre dans la cabine quand on le sollicite avec enthousiasme. En revanche, il est d’une douceur et d’un silence quasi inquiétant lorsqu’il est à bas régime. Un constat étonnant quand on se rappelle les anciens moteurs diesel dont l’imposant ronronnement rendait impossible la confusion. Ici, il faut regarder la plaque Duramax apposée sur le véhicule pour se convaincre de la présence d’une telle motorisation.

Un bon mot aussi pour la transmission automatique dix rapports qui absorbe cette puissance et la transmet avec une surprenante facilité. Autre constat, le confort à bord, gracieuseté des suspensions hautement raffinées, est plus qu’à la hauteur. Oubliez les sautillements liés traditionnellement aux véhicules de cette taille. Cette fois, on est dans la douceur la plus complète.

Pour le reste cependant, le Chevrolet Suburban fait un peu figure d’enfant pauvre. Je parle ici de l’aménagement intérieur et du système d’infodivertissement, qui ne peuvent en rien rivaliser avec les ténors de la catégorie.

Oubliez les écrans surdimensionnés (et pourtant, l’imposant tableau de bord offrait tout l’espace pour le faire) ou les commandes high-tech. L’ergonomie est simple, efficace et le tableau de bord rappelle un peu les anciennes versions de véhicule. On est loin du charme nouveau genre du Tahoe et à des lieues des innovations technologiques retrouvées chez Cadillac avec son Escalade par exemple.

Le souci, c’est que les rivaux, dans ce domaine, en font beaucoup. En temps normal, le système audio de bonne qualité et les sièges confortables du Suburban auraient suffi à le rendre attrayant. Mais comme il doit affronter une compétition de plus en plus féroce et que son prix d’achat n’a rien de si différent (mon modèle d’essai, doté de plusieurs options je dois le dire, valait quand même 96 000 $), on s’attendrait à du clinquant, du brillant.

Attention, ne vous méprenez pas. Les commandes sont là, les passagers de deuxième rangée profitent même d’un écran logé devant eux, et certaines fonctions sont agréables. L’ensemble, notamment à cause de la taille trop raisonnable de l’écran central, dégage un aspect plus réservé que contemporain. Ce n’est là qu’un bien petit défaut pour un véhicule autrement sérieusement efficace.

 

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