10 mars 2022 - 07:03
Une éléphante dans la pièce
Par: Sarah Villemaire
Les finissants en théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe fouleront les planches de la salle Léon-Ringuet du 18 au 24 mars inclusivement. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les finissants en théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe fouleront les planches de la salle Léon-Ringuet du 18 au 24 mars inclusivement. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Pour une dernière fois sur scène, les finissants en Interprétation théâtrale et en Théâtre-Production de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présenteront le troisième spectacle de la saison 2021-2022 à compter du 18 mars.

Dans une mise en scène signée Jean- François Guilbault, la pièce Le Cimetière de l’éléphante, de l’auteur américain George Brant, donne le rythme à un univers empreint de confrontation poussant la réflexion sur les thèmes des responsabilités humaines et sociales.

Ce poème choral orchestré par les 11 interprètes plonge le spectateur à l’ère des cirques ambulants au 20e siècle. Inspirée d’un fait vécu, la pièce se déroule à Erwin, une petite ville boueuse du Tennessee en pleine construction du chemin de fer en 1916 accueillant le célèbre Cirque Sparks. Tête d’affiche de ce spectacle, l’éléphante d’Asie nommée Mary sera soumise à la pendaison du haut d’une grue de chantier après avoir écrasé la tête d’un employé du cirque.

De cet événement s’ensuit une fable sociale mettant en réflexion la responsabilité des êtres supérieurs qui se comportent parfois comme des bêtes. « C’est troublant de voir comment la révolution industrielle et le pouvoir des hommes ont voulu se montrer plus fort que la nature. Cette tragédie donne lieu à plusieurs forces symboliques offrant une constance à l’histoire », explique Jean-François Guilbault.

L’équipe de production s’est donc inspirée de ce fait divers afin de monter un décor illustrant la confrontation entre les différentes écoles de pensée. À la fois colorée et terne, la mise en scène fait place à un décor industriel où la magie du cirque se faufile dans les rues de la ville d’Erwin. En symbiose, les interprètes occupent tous la scène durant les 80 minutes de la représentation. « C’est un spectacle très exigeant pour les étudiants puisqu’ils ne quittent jamais la scène. C’est un beau défi puisque ça leur demande une grande concentration, d’autant plus que cette histoire n’est pas facile à interpréter par sa lourdeur à certains passages », renchérit le metteur en scène.

Une première fois

Diplômé en Interprétation théâtrale de l’École de théâtre du Cégep de Saint- Hyacinthe en 2008, Jean-François Guilbault signe son premier contrat à titre de metteur en scène là où tout a commencé pour lui.

Le cofondateur de Samsara Théâtre vient prêter main-forte, entre deux répétitions, à cette troupe de jeunes professionnels qui carburent aux défis. « C’est vraiment intéressant et différent de travailler avec ces jeunes, car ils sont tous en apprentissage. On travaille de manière très encadrée grâce au cadre professoral établi, ce qui est rassurant. Je les trouve bons de pouvoir monter des pièces en quelques semaines, alors que je travaille sur des projets qui prennent des mois avant d’être présentés sur scène. Je suis bien fier du travail accompli », conclut-il.

Malgré son horaire chargé, M. Guilbault se dit ouvert à d’autres collaborations de la sorte avec l’École de théâtre dans un avenir rapproché.

La pièce sera présentée à la salle Léon-Ringuet du Cégep de Saint-Hyacinthe du 18 au 24 mars. Les billets sont en vente au coût de 10 $ ou 5 $ pour les étudiants. Réservation en ligne au ecoletheatre. cegepsth.qc.ca/saison.html ou par téléphone au 450 773-6800 poste 2408.

Les finissants feront également une excursion dans la métropole en présentant Le Cimetière de l’éléphante le 1er avril au Théâtre aux écuries.

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