17 mars 2022 - 07:02
Vêtements SP tourne le dos au marché russe
Par: Sarah Villemaire
Jusqu’à nouvel ordre, Vêtements SP ne fournira plus de chandails de hockey aux équipes de la KHL en Russie. Photothèque | Le Courrier ©

Jusqu’à nouvel ordre, Vêtements SP ne fournira plus de chandails de hockey aux équipes de la KHL en Russie. Photothèque | Le Courrier ©

Les sanctions économiques contre la Russie se multiplient ces derniers temps en réponse à l’invasion militaire en Ukraine sous l’ordre du président de la fédération russe, Vladimir Poutine. Après l’annonce de restrictions dans les secteurs financier et de l’énergie par le gouvernement fédéral, des entreprises de la région ont pris l’initiative de couper les ponts avec le marché russe.

Pour Steve Bérard, président et propriétaire de Vêtements SP, la décision de mettre temporairement sur pause l’exportation de produits vers la Russie s’est prise rapidement. « C’est totalement atroce ce qui se passe en ce moment en Ukraine. Je ne verrais pas pourquoi, en tant que Québécois, on devrait soutenir ce genre d’initiative. Ça va me faire plaisir de recommencer à faire affaire avec les Russes, mais je pense que c’est inapproprié de travailler avec eux pour l’instant », confirme-t-il.

Spécialisée dans la fabrication d’uniformes sportifs depuis 1999, l’entreprise est un fournisseur majeur de chandails de hockey pour des équipes de la Ligue nationale, des compétitions internationales et de quelques équipes de la KHL en Russie. Comme le confirme M. Bérard, cet arrêt symbolique ne devrait pas avoir de conséquence sur le chiffre d’affaires de Vêtements SP. « Pour nous, les équipes de la KHL représentent un petit marché et les répercussions seront moindres. Par contre, c’est un marché en développement qui pourrait être profitable d’ici les prochaines années », précise Steve Bérard.

Avec les deux usines de fabrication, dont celle établie sur l’avenue Hubert à Saint-Hyacinthe, l’avenir de la compagnie semble prometteur et des projets d’expansion seraient présentement sur la table.

Prendre les devants

Bien avant les interventions militaires en sol ukrainien ces dernières semaines, Olymel avait cessé l’exportation de ses produits vers la Russie en août 2014. Rappelons qu’à cette époque, la Russie avait procédé à l’arrêt des importations de porc canadien en riposte aux sanctions économiques imposées par le Canada dans le cadre de la crise en Ukraine.

C’est dans cette tourmente économique qu’Olymel avait décidé de rediriger ses exportations vers un autre marché. « En raison de toute cette crise, on a tout simplement cessé l’exportation. À l’époque, la Russie était notre deuxième client en importance, mais on a préféré se repositionner et redéployer nos exportations de façon efficace comme Olymel est habituée de le faire », explique Richard Vigneault, responsable des communications corporatives chez Olymel.

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