Présents sur place, le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, le conseiller municipal du district Sainte-Rosalie, Donald Côté, ainsi que le directeur des Travaux publics de la Ville, François Lussier, ont animé pendant près de deux heures la séance d’information. À la suite de la présentation de l’étude d’impact acoustique dans le secteur, dont LE COURRIER a d’ailleurs publié les résultats dans son édition du 3 mars, une période d’échanges a eu lieu entre les citoyens présents.
Nul doute, le bruit assourdissant des camions empruntant la rue des Seigneurs Est est devenu un irritant pour les résidents qui appellent aux changements depuis plusieurs années. Selon les résultats fournis par la firme Atelier 7Hz, les niveaux sonores mesurés durant la période étudiée ont atteint des seuils supérieurs de dix dBA à ceux tolérés par la Politique sur le bruit routier en zone résidentielle fournie par le MTQ.
« Le bruit routier a un véritable impact sur notre sommeil, sur notre niveau de stress et même sur notre pression artérielle. Le problème va au-delà du son. Ça va beaucoup plus loin et ce n’est pas aux citoyens de régler le problème », a déploré Andrée Corbeil, résidente de la rue des Seigneurs Est et l’une des initiatrices du mouvement citoyen.
Outre le bruit, plusieurs résidents se désolent de l’achalandage soutenu et du non-respect des limites de vitesse de certains automobilistes. « Les gens conduisent au-delà de la vitesse permise et on ne voit jamais la police intervenir. C’est tout simplement dangereux. J’espère qu’on n’attendra pas qu’un accident survienne avant d’agir », a souligné un participant.
Des solutions sur la table
Bien que de nombreux résidents du quartier Sainte-Rosalie espèrent assister à la construction d’une voie de contournement sur les terres agricoles, d’autres pistes de solutions devront être envisagées afin d’obtenir des résultats concrets à court terme, selon le directeur général de la Ville.
« Comme la rue est une route numérotée provinciale, la responsabilité revient au MTQ et il faut s’adresser directement à eux si l’on veut que ça bouge. J’ai l’impression qu’il va peut-être falloir considérer des options de transition en attendant d’avoir une voie de contournement. Pour faire changer les choses, il faudra une pression citoyenne, car s’il n’y a personne pour nous appuyer, le dossier peut dormir longtemps sur les bureaux du Ministère », a lancé Louis Bilodeau.
Plusieurs pistes de solutions ont été présentées par les participants, dont la réduction de la vitesse dans le secteur, l’interdiction de passage des poids lourds pendant certaines périodes, l’implantation d’un radar photo dans le village, l’entretien de la chaussée et la réalisation d’une étude pour évaluer la circulation.
De ce remue-méninges collectif a émergé la formation du comité de la rue des Seigneurs Est qui se joindra aux pourparlers avec le MTQ. Les participants ont décidé de choisir les résidents Andrée Corbeil et Jean-Luc Morin ainsi que le conseiller municipal du district Sainte-Rosalie afin de les représenter sur le comité de travail composé de représentants de la Ville et du ministère des Transports.
Ce dernier a d’ailleurs reçu une demande de la Ville pour procéder à l’analyse de la problématique relative à la circulation des véhicules lourds sur la rue des Seigneurs Est. Le 21 février, le Ministère a confirmé avoir reçu la résolution. Le dossier est présentement ouvert, selon les informations fournies par M. Bilodeau.
Invitée à se joindre à la discussion, la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, n’était pas présente au centre Rosalie-Papineau lors de la rencontre.